Radio-Canada affirme que des journalistes auraient été placés sur écoute par la police au Québec
Radio-Canada a révélé le mercredi 2 novembre une affaire d'espionnage de journalistes par la police locale. Cette affaire amplifie le scandale sur la surveillance des médias par la police au Québec.
D'après Radio-Canada, la police aurait surveillé les appels téléphoniques d'au moins six journalistes au Québec en 2013. La radio canadienne prétend que trois de ses reporters ont été mis sur écoute. Radio-Canada a également exposé que la Sûreté du Québec (la police provinciale) aurait obtenu des mandats pour surveiller les appels des journalistes. Les policiers n'auraient pas enregistré les conversations téléphoniques.
Toujours selon la radio, les polices provinciales et municipales auraient mis en place ces surveillances téléphoniques afin d'identifier les sources de fuites d'informations à destination des médias, en particulier concernant le cas d'un agent de police impliqué dans une investigation sur des allégations de fabrication de preuves par des policiers.
Ce nouveau scandale éclate seulement deux jours après la révélation d'une autre affaire d'espionnage concernant la mise sur écoute par la police de Patrick Lagacé, un chroniqueur populaire au Québec et journaliste de La Presse.
A la suite de cette affaire qui a fait grand bruit outre-atlantique, le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a promis mardi 1er novembre de réformer la législation afin de mieux protéger la liberté de la presse dans la province. D'après les médias locaux, le gouvernement provincial québécois doit mettre e place une législation qui rendrait plus difficile pour la police d'obtenir un mandat de perquisition chez les journalistes et les médias locaux.
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