G20 à Hangzhou : ce qu'il faut retenir du premier jour du sommet international (IMAGES)
Conflit syrien, crise des réfugiés, Brexit, relations russo-britanniques... Retour sur les principaux sujets abordés par les dirigeants des 20 plus grandes puissances mondiales, le 4 septembre, en Chine.
Accueil glacial pour Barack Obama
La première des deux journées du sommet du G20 à Hangzhou, le 4 septembre, a commencé avec un mini-incident diplomatique : alors que le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre indien Narendra Modi, ou encore la Sud-Coréenne Park Geun-hye ont été accueillis en grande pompe par les autorités chinoises, le président américain Barack Obama, lui, a eu droit à une réception nettement plus austère, dans une partie isolée de l'aéroport de la ville.
Peu après l'arrivée du chef de l'Etat américain sur le tarmac, un responsable chinois a tenté d'écarter de celui-ci des journalistes ainsi que des membres de sa propre équipe... Puis, lorsqu'un officiel de la Maison Blanche a justifié la présence de la presse aux cotés du président, un fonctionnaire chinois lui a rétorqué : «C’est notre pays ! C’est notre aéroport !»
La Syrie au menu des discussions
Sur le fond, les dirigeants internationaux se sont notamment penchés sur le sujet épineux du conflit syrien. A l'issue du premier jour de ce rendez-vous international, les Etats-Unis et la Russie ne sont pas parvenus à trouver un accord pour coopérer sur ce dossier, Washington accusant Moscou d'avoir «fait marche arrière» sur certains éléments de négociation, selon un officiel américain cité par l'agence AFP.
Dans la journée, le président russe Vladimir Poutine a de son côté affirmé que le conflit syrien ne pouvait être résolu que par des moyens politiques.
Crise des migrants, putsch turc et Brexit
Parmi les autres thèmes abordés par les participants à ce sommet du G20 figurait, en bonne place, la crise des migrants. A Hangzhou, le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé les puissances non-européennes à assumer leur part de responsabilité dans l'accueil des réfugiés, avertissant que les capacités d'accueil des pays de l'UE étaient «proches de leurs limites».
"Les capacités de l'#UE pour accueillir de nouveaux #réfugiés sont proches de leurs limites" https://t.co/fjofbwdaS1pic.twitter.com/eLbF2lKozj
— RT France (@RTenfrancais) 4 septembre 2016
Sur un tout autre sujet, Barack Obama a annoncé à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, que les Etats-Unis aideraient la Turquie à traduire en justice les responsables de la tentative de putsch du 15 juillet, indirectement responsable d'un refroidissement des relations entre les deux pays. Ankara reproche notamment à Washington son refus d'extrader l'intellectuel Fethullah Gulen.
Lors de sa rencontre avec le nouveau Premier ministre britannique, Theresa May, le président des Etats-Unis a par ailleurs exprimé sa crainte de voir les relations commerciales entre les deux pays se détériorer en raison du Brexit.
G20 : Obama «craint» que le #Brexit dégrade les relations commerciales avec le Royaume-Uni https://t.co/BuFCYzb9ASpic.twitter.com/0c7HSuNuO2
— RT France (@RTenfrancais) 4 septembre 2016
Une journée chargée pour Vladimir Poutine
Le chef de l'Etat russe a lui aussi eu l'occasion de s'entretenir avec un certain nombre de dirigeants, en marge du sommet.
Aux côtés du vice-prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, le maître du Kremlin a prôné une coopération renforcée entre Ryad et Moscou, notamment en matière de production de pétrole.
Par la suite, Vladimir Poutine a rencontré son homologue français, François Hollande, afin de poser les bases de sa future visite officielle en France, prévue pour le mois d'octobre. A cette occasion, le président de la République française a fait savoir qu'il souhaitait trouver avec son homologue russe «une issue politique [...] pour la paix en Syrie», assurant que tous deux partageaient «un objectif commun, la lutte contre le terrorisme».
Enfin, le président de la Fédération de Russie s'est entretenu en fin de journée avec Theresa May, une rencontre qualifiée par le Kremlin de «constructive et ouverte». Le signal d'une amorce de réchauffement progressif des relations entre les deux pays. Ces dernières s'étaient nettement refroidies depuis quelques années, en raison notamment de l'engagement ferme de Londres en faveur des sanctions contre Moscou après le rattachement de la Crimée à la Fédération.