G20 : la délégation britannique priée de faire attention aux «belles espionnes chinoises»
Des hauts responsables de la sécurité du Royaume-Uni ont prévenu les membres de l'équipe de Theresa May de se méfier des diverses tactiques dont pourraient user les agents chinois, afin de leur extorquer des informations confidentielles.
«Ne vous faites pas avoir par de belles espionnes locales» : c'est, en somme, l'une des consignes que les chefs de la sécurité britannique ont fourni à la délégation nationale se rendant au sommet du G20 à Hangzhou, en Chine, les 4 et 5 septembre.
Les officiels britanniques accompagnant le Premier ministre Theresa May, a rapporté le journal The Daily Telegraph, ont en effet été prévenus qu'ils pouvaient être la cible de femmes cherchant à entretenir avec eux des relations intimes, dans le but de leur subtiliser des informations secrètes, ou bien d'installer des logiciels d'espionnage sur leur matériel informatique...
En plus de se méfier des trop belles opportunités qui se présenteraient à eux, les membres de la délégation britannique ont reçu comme directive de n'accepter aucun cadeau de la part des Chinois et, en particulier, aucun appareil électronique.
Afin de limiter au maximum les risques de piratage, les équipes de Theresa May se sont même vues accorder des adresses mails et des téléphones portables temporaires, le temps de leur séjour en Chine.
Une méthode déjà éprouvée auprès des officiels britanniques
De telles précautions sont loin d'être loufoques : en 2008, un conseiller du Premier ministre britannique d'alors, Gordon Brown, avait été victime d'une agente chinoise. Comme il le relate dans ses mémoires publiées en 2013 et cités dans le journal The Telegraph, Damien McBride avait eu le plaisir, à l'occasion d'un sommet diplomatique, de ramener dans sa chambre d'hôtel une magnifique Chinoise... Avant de constater, le lendemain matin, que son BlackBerry et la moitié des documents que contenait sa serviette avaient disparus.
Ce genre de techniques d'espionnage, toutefois, n'est semble-t-il pas étranger aux services de renseignement britanniques eux-mêmes : selon Edward Snowden, qui se base sur des documents internes des autorités du royaume rendus publics en 2014, les agents britanniques ont déjà fait usage de «pièges sexuels» à l'encontre d'espions rivaux, de hackers ou même de terroristes.
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