En Chine, le gouvernement incite les femmes à ne pas tomber amoureuses d’un étranger
Lors de la première journée d’éducation à la sécurité nationale chinoise, de drôles d'affiches mettant en garde contre «The Dangerous Love» sont apparues. L'objectif : protéger les citoyennes chinoises des potentiels espions.
En amour, les Chinoises sont priées d’opter pour la préférence nationale. C'est le message de l’opération «Amour dangereux» lancée par les autorités pour les persuader de ne pas fréquenter de citoyens étrangers. Ces derniers seraient susceptibles d'être des espions désireux de nuire à la Chine en jouant de leurs charmes auprès des Chinoises.
La série de posters réalisée sur le mode de la bande-dessinée, met en scène l’histoire de David, dont on ne connaît pas l’origine, si ce n’est qu’il n’est pas chinois, tentant de séduire la belle Xiao Li, employée dans l’administration chinoise.
Après l'avoir rencontrée lors d'un dîner, David distribue compliments et bouquets de roses, pour le plus grand bonheur de Xiao Li qui tombe éperdument amoureuse. «C’est tellement bien d’avoir un copain étranger séduisant et talentueux», s'emballe-t-elle.
«Tu es belle, magnifique et exceptionnelle, honnêtement, j'ai craqué sur toi la première fois que je t'ai vue», lui susurre David en lui tendant des fleurs.
China to #Women 'Dating Foreigners is Dangerous Love' campaign #National Sec. Education Day https://t.co/fHWiJdnfdUpic.twitter.com/lSzfbcgrmX
— Gulnaz Uighur (@iamgul8) 19 avril 2016
Problème : David a en réalité menti sur son identité en se faisant passer pour un amoureux transi. Celui qui se faisait passer pour un étudiant en visite en Chine est en fait un espion.
Sur les dessins, quand Xiao Li réalise la terrible vérité – grâce aux policiers qu'on voit sur les images – il est déjà trop tard : elle lui a donné des informations confidentielles sur son entreprise. Car au détour d’une conversation sur le banc d’un joli parc, David lui avait posé des questions sur son métier, l’air de rien, et lui avait demandé de jeter un oeil sur des documents internes, prétendant être curieux et faire cela dans le cadre de ses recherches académiques.
Appelé «piège à miel», ce type d'espionnage basé sur la séduction est aussi vieux que le monde. Il a permis de compromettre bon nombre de personnalités et de secrets, en temps de guerre ouverte, froide ou économique.