L'ONU s'inquiète de la situation des libertés individuelles en Turquie depuis le putsch manqué
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit préoccupé par les récentes mesures prises par le gouvernement turc après le coup d'Etat manqué du 15 juillet, notamment par certaines restrictions des libertés individuelles.
«En reconnaissant les circonstances extraordinaires qui prévalent dans le pays suite à la tentative du coup d'Etat, le secrétaire général a indiqué qu'il espérait que la Turquie respecte ses obligations internationales en matière de droits humains, respecte les droits fondamentaux et les principes universels, y compris la liberté d'expression, la liberté de mouvement et de réunion pacifique, l'indépendance du pouvoir judiciaire et de la profession juridique, le droit à un procès équitable et le strict respect de la procédure», a déclaré ce mercredi 27 juillet, le porte-parole des Nations unies, Farhan Haq.
Le secrétaire général de l'ONU s'inquiète du tournant autoritaire pris par les autorités turques depuis la tentative de coup d'Etat par une partie de l'armée, le 15 juillet dernier. La vague d'arrestations et la «purge» qui touche toutes les institutions (armée, université...) ainsi que la mise en place d'un état d'urgence dans tout le pays suscitent aussi l'inquiétude du patron de l'ONU.
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Ban Ki-Moon a rappelé que, dans un Etat de droit, les preuves concernant ceux qui font l'objet de poursuites doivent être présentées rapidement au système judiciaire – une critique à l'encontre de la vague d'arrestations qui a eu lieu ces dernières semaines en Turquie.
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Si le gouvernement turc a annoncé la libération de 1 200 détenus, l'ONU exprime toujours sa préoccupation à propos des mauvais traitements dont seraient victimes ceux qui se trouvent encore en détention.
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De plus en plus de voix s'élèvent, à l'échelle internationale, contre la politique intérieure autoritaire pratiquée par Recep Tayyip Erdogan depuis la tentative de coup d'Etat. Le ton monte entre Ankara et Bruxelles, les instituons européennes ayant exprimé à de nombreuses reprises leur inquiétude à propos du respect des droits de l'Homme en Turquie. En réponse, le président turc a menacé de briser l'accord sur les migrants conclu entre son pays et l'UE. Le 17 juillet, Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, avait réclamé le respect de l'Etat de droit en Turquie. La réponse du président turc ne s'était pas faite attendre, ce dernier répliquant sur la chaîne Al-Jazeera que le chef de la diplomatie française «devrait se mêler de ses affaires».