Facebook supprime les publications de Wikileaks, erreur ou censure ?
Le 22 juillet, WikiLeaks a publié plus de 20 000 mails échangés par des membres du Comité démocrate national avant de voir ses précieuses fuites supprimées par Facebook. Le réseau social évoque une erreur mais Wikileaks soupçonne une censure.
Sur Twitter, dès le lendemain des révélations de WikiLeaks sur les échanges du Comité national démocrate (DNC), des internautes se sont mis à partager des captures d’écran indiquant que Facebook bloquait l’accès aux informations via un message d’erreur faisant état de «risques détectés».
Sur son compte Twitter, WikiLeaks, qui appelait directement les internautes à diffuser les captures d’écrans du problème, a ainsi collecté des témoignages prouvant que les liens ne fonctionnaient pas.
@adryenn Do you have a screenshot? This type of thing thing will likely increase as November approaches https://t.co/ZUfh7WDAT5
— WikiLeaks (@wikileaks) 24 juillet 2016
Censure ou problème technique ?
Suspectant le réseau social de censurer ses révélations à l’approche de la convention démocrate qui a débuté le 25 juillet, soit trois jours après ses fuites, Wikileaks n'a pas caché son scepticisme sur Twitter.
Facebook admits to blocking WikiLeaks DNC emails but won't say why #DNCLeakhttps://t.co/sHuji3bJ7k
— WikiLeaks (@wikileaks) 25 juillet 2016
Also: https://t.co/ZUfh7WDAT5
S'immisçant dans le débat, le compte Twitter spécialisé en web sécurité SwiftonSeurity a suggéré à WikiLeaks qu’il s’agissait peut-être simplement d’un bug de la part de Facebook.
@wikileaks Facebook has an automated system for detecting spam/malicious links, that sometimes have false positives. /cc @alexstamos
— SwiftOnSecurity (@SwiftOnSecurity) 24 juillet 2016
Facebook, pour sa part, a réagi deux jours après, en publiant le 24 juillet via le compte d'Alex Stamos, son administrateur sécurité, que le problème avait été réglé, sans donner plus de précisions.
@SwiftOnSecurity@wikileaks It's been fixed.
— Alex Stamos (@alexstamos) 24 juillet 2016
Ce n'est pas la première fois que Facebook est accusé de censurer ou d'influencer ses utilisateurs. En juin dernier, Julien Assange, fondateur de WikiLeaks, assurait ainsi que Facebook et Google avaient tout deux tenté d’influencer le référendum britannique sur le Brexit rappelle le site Mashable. Facebook en créant une notification permettant à ses utilisateurs d’informer leurs contacts qu’ils avaient voté, Google en mettant en avant sur sa page d’accueil un lien vers le site du gouvernement britannique qui appelait évidemment à voter pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.