Julian Assange accuse Google d'être directement engagé dans la campagne d'Hillary Clinton
Lors d'un forum international des médias, le lanceur d'Alerte a accusé le géant américain Google de soutenir directement la campagne de la candidate démocrate ainsi que de contribuer à la politique internationale guerrière des Etats-Unis.
«Google est fortement intégré au pouvoir de Washington, au niveau idéologique, personnel et au niveau de ses entreprises. Son contrôle sur l'information lui permet d'inculquer à ses utilisateurs la vision de la domination américaine», a déclaré Julian Assange au forum international des médias qui se tient Moscou, au centre presse et multimédia de l'agence d'information Rossiya Segodnya et intitulé «New Era of Journalism : farewell to Mainstream» où il intervenait par liaison vidéo.
The New Era of Journalism: Farewell to Mainstream international media forum has opened with the session called... https://t.co/3kXE7K91vz
— BroadCom JA (@BCJamaica) 6 juin 2016
«Google est directement engagé dans la campagne d'Hillary Clinton», a ensuite affirmé Julian Assange, rappelant notamment que l'ex PDG de Google Eric Schmidt était désormais à la tête du conseil d'innovation du Pentagone et avait travaillé sur la campagne d'Hillary Clinton.
Il a ajouté qu'une élection de la candidate démocrate poserait «inévitablement le problème d'un recul de la liberté d'expression» et d'une promotion des actes militaires au niveau international.
«Nous savons déjà ce qu'elle fera si elle est élue. Elle est très prévisible, contrairement à Donald Trump [son rival républicain dans la course à la Maison Blanche]. Elle est à l'origine de la destruction de la Libye, est impliquée dans la confiscation de l'arsenal libyen pour l'envoyer en Syrie», a déclaré Assange, insinuant que l'ex-secrétaire d'Etat allait poursuivre une politique guerrière et interventionniste si elle était élue.
Le Big Brother Google
De fait, selon le fondateur de Wikileaks, dont la détention forcée à l'ambassade d'Equateur à Londres a été considérée illégale par l'ONU en février dernier, Google est véritablement devenu un «pouvoir traditionnel de l'Etat américain».
«Google possède 50% du marché des smartphones dans le monde. Lorsque vous pouvez contrôler le smartphone de quelqu'un, vous pouvez tout aussi bien le contrôler lui», a déclaré le lanceur d'alerte.
Ainsi, selon lui, le géant américain «tente ouvertement d'influencer ses utilisateurs», soulignant qu'en 2013, le l'omniprésent Google avait utilisé sa page Internet principale pour promouvoir l'appel du secrétaire d'Etat John Kerry au bombardement de la Syrie.
Evoquant plus généralement l'indépendance d'opinion et l'influence idéologique, Julian Assange a expliqué que dans le contexte actuel, tout média, pour ne pas perdre ses auditeurs et son capital, tend à dire «ce que l'appareil d'Etat veut qu'il dise».
«On dit toujours que les médias russes ne sont pas objectifs. Mais la BBC ou les autres grands médias occidentaux le sont-ils eux ?», a martelé le lanceur d'alerte.
«Aux Etats-Unis, l'appareil d'Etat peut écraser Facebook qui est largement utilisé par les médias d'information et dont le crash ferait immédiatement s'effondrer leur capital. Donc pour pouvoir exister, ils s'alignent sur l'idéologie officielle du gouvernement», a-t-il poursuivi.
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