Les géants américains de l'Internet s’opposent à une loi de cybersécurité jugée trop intrusive
Alors que le Sénat américain s’apprête à voter le projet de loi lié à la cybersécurité, potentiellement invasif pour les citoyens américains, les géants technologiques que sont Facebook et Google s’y opposent.
Le Cybersecurity Information Sharing Act (CISA) a été largement soutenu par les partis, approuvé par Obama, et a l’intention de permettre aux agences et compagnies gouvernementales de partager les informations sur les cyber menaces potentiellement. Cependant, cette loi va à l’encontre de certains.
La Computer and Communications Industry Association (CCIA), qui représente la plupart des géants américains de l'Internet, dont Google et Facebook, a rédigé une lettre ouverte faisant valoir que ce projet de loi pourrait causer des «dommages collatéraux» à des utilisateurs d’Internet n’ayant rien à se reprocher.
#Cybersécurité : un virus utiliserait #Twitter pour pirater les données privées d'utilisateurs http://t.co/yUDhvxMHmGpic.twitter.com/NLk6oKg6GM
— RT France (@RTenfrancais) 31 Juillet 2015
Le groupe reconnaît néanmoins qu’il est important de s’assurer que les menaces sont identifiées et transmises aux services compétents, dans un souci de sécurité nationale. «Cependant la CCIA est incapable de soutenir le CISA tel qu’il est formulé pour le moment», a fait savoir le conseiller en matière de la politique de l’association des géants des nouvelles technologies.
D’après lui, le mécanisme de la CISA concernant le partage des informations sur les menaces cybernétiques ne protège pas suffisamment la vie privée des utilisateurs et ne pose pas de limites à son utilisation par le gouvernement.
#LoiRenseignement "contraire aux principes du respect de la vie privée" #amnestyinternationalhttp://t.co/ZzNsWaQxaypic.twitter.com/HJhnoFxbaw
— RT France (@RTenfrancais) 6 Mai 2015
Ce projet de loi a l’intention de permettre aux compagnies techniques de partager les données des utilisateurs avec le département de Sécurité intérieure des États-Unis. Mais ce département s’est lui-même opposé au projet de la loi puisque cela signifierait que l’information pourrait également être transmise à la NSA ou au FBI.