Panama Papers : le neveu d'un ex-ministre algérien mis en cause pour fraude fiscale massive

Panama Papers : le neveu d'un ex-ministre algérien mis en cause pour fraude fiscale massive © Carlos Jasso Source: Reuters
Les locaux du cabinet d'avocats Mossack Fonsseca
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De nouvelles révélations entrant dans le cadre du scandale des «Panama Papers» mettent en lumière l’utilisation de sociétés écrans par des entrepreneurs et des officiels de pays africains, dont l’Algérie, a rapporté le New York Times.

Parmi les personnalités impliquées dans le scandale financier se trouve notamment Farid Bedjaoui, neveu d'un ancien ministre des Affaires étrangères algérien et accusé par la justice italienne d'avoir arrangé le paiement d'un pot-de-vin de 275 millions de dollars par une compagnie d'exploitation de gaz et de pétrole pour remporter un projet de pipeline pour un montant de 10 milliards de dollars. Selon le New York Times, Farid Bedjaoui, surnommé «Monsieur 3%» en raison du tarif présumé de ses commissions, a nié avoir été mêlé à des activités illégales.

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Mais le consortium de journalistes a mis en lumière le fait que 12 des 17 compagnies pétrolières liées à Farid Bedjaoui sont visées par une enquête de la justice italienne concernant le versement de pots-de-vin en 2007 et 2010. Possédant la nationalité algérienne, française, mais aussi canadienne, l'homme d'affaire est accusé d'avoir monté un système bancaire complexe pour cacher son argent au travers de 16 comptes situés en Algérie, à Dubaï, à Hong Kong, Singapour ou encore en Suisse. Ses biens au Canada et en France ont déjà été saisis, comprenant notamment un yacht et des tableaux d’Andy Warhol, Joan Miró et Salvador Dalí.

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Le consortium de journalistes a identifié 37 entreprises créées par le cabinet d'avocat, présentes dans au moins 44 des 54 pays d'Afrique, dans des activités liées à l'exploitation du pétrole, du gaz, de diamants ou d'autres ressources précieuses. Trois ministres nigériens, plusieurs cadres de compagnies pétrolières, ainsi que des propriétaires de mines de diamant au Sierra Leone, ou encore d'entreprises de safari au Kenya et au Zimbabwe sont aussi impliqués dans ces activités illégales.

La fuite de document issue du cabinet Mossack Fonseca avait révélé aux journalistes, puis au public, une base de données contenant quelque 214 000 noms d'entreprises et de particuliers et avait levé le voile sur des sociétés écrans domiciliées dans 21 paradis fiscaux, des Iles Vierges Britanniques à Hong Kong en passant par l'Etat américain du Nevada. Des personnalités de premier plan avaient été éclaboussées, comme le Premier ministre britannique David Cameron ou l'ex-ministre du Budget français Jérôme Cahuzac.

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