Mosquée Al-Aqsa de Jérusalem : les non-musulmans interdits de visite jusqu'à la fin du Ramadan

Les autorités d'Israël ont annoncé, mardi 28 juin, que les visites de non-musulmans étaient interrompues sur le site, alors que des Palestiniens manifestaient contre la venue de touristes et d'Israéliens juifs durant les derniers jours du jeûne.
Depuis dimanche 26 juin, des manifestants palestiniens protestaient contre la venue de visiteurs sur l'esplanade des Mosquées (un lieu saint de l'islam comprenant notamment la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem), alors que le mois du Ramadan touche à sa fin. Des heurts entre forces de l'ordre israéliennes et Palestiniens avaient éclaté à différentes reprises ces derniers jours - sept fidèles musulmans ayant été blessés dans la seule journée de dimanche.
Les manifestants reprochaient à l'Etat israélien de ne pas respecter son engagement, pris il y a quelques années avec le Waqf (l'organisation chargée de gérer l'esplanade des Mosquées), de limiter l'accès du site aux seuls musulmans durant les dix derniers jours du Ramadan - ces jours étant les plus sacrés du mois de jeûne. Des Israéliens de confession juive et des touristes, en effet, avaient été autorisés à se rendre sur le site dimanche.
Depuis l'annonce officielle de l'arrêt des visites de non-musulmans, mardi 28 juin, le lieu saint a retrouvé son calme.
#Jerusalem: quand des heurts opposent des fidèles musulmans aux policiers israéliens >>> https://t.co/GxxQwIfQIcpic.twitter.com/Ye2BP2V4nm
— RT France (@RTenfrancais) 28 juin 2016
Ce n'est pas la première fois que l'esplanade des Mosquées est le théâtre de tensions entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes : en juillet 2015, des affrontements avaient éclaté après l'entrée d'un groupe de juifs ultraorthodoxes sur le site, également sacré dans la religion hébraïque. La police israélienne était intervenue pour protéger les fidèles israéliens, alors qu'ils entamaient les commémorations de Tisha B'av, liées à la destruction de deux temples juifs.
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