Un Sikh accusé de terrorisme au Canada fait appel à Justin Trudeau

Hardeep Nijjar, un Sikh citoyen du Canada clame haut et fort son innocence face aux accusations de terrorisme du gouvernement indien et interpelle le Premier ministre canadien.
Depuis le Canada, Hardeep Nijjar nie faire partie des extrémistes pro-Khalistan, mouvement indépendantiste de la région du Punjab, en Inde.
Le Times of India rapporte que des services secrets indiens avaient alerté le gouvernement canadien qu'un tel groupe planifiait des attaques au Punjab et que Hardeep Nijjar entraînait des terroristes près de la ville de Mission, en Colombie-Britannique, au Canada.
India accuses Canadian #sikh#HardeepNijjar- of running terrorist camp in Canada:https://t.co/fVfEQfAyoM
— NewsGram (@NewsGram1) 2 juin 2016

Nijjar a écrit au Premier ministre canadien, lui expliquant que, depuis sa campagne contre la violence anti-Sikh dans le Punjab, il était «devenu une cible pour le gouvernement indien».
Citoyen canadien, Nijjar a passé des années à faire signer une pétition, destinée aux Nations unies et dénonçant les violences faites aux Sikhs du Punjab. Il a confirmé à l'agence la Presse Canadienne qu'il avait envoyé une lettre à Justin Trudeau, pour que le gouvernement fédéral ignore ces allégations «fabriquées, sans fondement, fictives et politiquement motivées» contre lui. Il a aussi tenu à se blanchir sur les réseaux sociaux.
I am a hard worker and proud Canadian: Hardeep Singh Nijjar: https://t.co/i0dltrWtzn via @YouTube
— GlobalPunjabTV (@GlobalPunjabTV) 2 juin 2016
«Je n'ai jamais cru, ni soutenu, ni participé à aucune activité violente», a-t-il écrit. Sa campagne dénonçant la violence aurait incité les autorités à placer son nom sur la liste criminelle d'Interpol. Il a ajouté que le gouvernement indien l'avait déjà accusé de transporter des munitions par parapente, une accusation aux allures de «mauvais scénario de film Bollywood».
Premier ministre Trudeau, mes activités nationalistes Sikhs sont paisibles, démocratiques et protégées par la Charte canadienne des droits et libertés, spécifie Hardeep Nijjar.
Sans commentaires
Nijjar a refusé de commenter davantage sa situation à la Presse Canadienne, renvoyant vers son avocat à New York. Cependant, Gurpatwant Singh Pannun, de «Sikhs for Justice» affirme dans un communiqué : «Les autorités indiennes accusent souvent les militants Sikhs de terrorisme, mais ces derniers ne font qu'essayer de faire prendre conscience au Canada des violations des droits de l'homme contre les Sikhs du Punjab.»
Le bureau du Premier ministre Trudeau n'a pas voulu commenter la lettre - qu'il n'a pas eu le temps d'étudier - mais le Ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale conclut que, lorsqu'elles reçoivent des informations, la police canadienne et les agences de sécurité répondent. Un citoyen canadien demandait pour sa part la déportation immédiate de l'homme:
@JustinTrudeau Hardeep Nijjar Allez up faite votre job déportation sur la champ https://t.co/SyhZ5QNzRO#polcanpic.twitter.com/nG0S2gk4hf
— Luc R (@LucQC_2014) 1 juin 2016