Angela Merkel s'en va en guerre contre le Front national

Lors d’une visite au lycée français de Berlin, la chancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé vouloir s’engager contre la montée du Front national en France, rapporte l'AFP.
«Je vais essayer de contribuer à ce qu’évidemment d’autres forces politiques soient plus fortes que le Front national pour autant qu’on puisse le faire de l’étranger», a déclaré la chancelière allemande au lycée français de Berlin.
Angela Merkel a ajouté que le FN «est une force (politique) à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l’Europe».
Marine Le Pen avait accusé François Hollande d’être le «vice-chancelier administrateur de la province France», et Angela Merkel «d’impératrice», qui cherchait «à imposer une immigration clandestine "à la schlague" à toute l’Europe, après lui avoir imposé son ordre financier».
La chancelière allemande a également fait référence à l’ascension du parti d’extrême droite allemand, AfD. Depuis l’arrivée massive de réfugiés dans le pays, le parti a vu croître sa popularité parmi la population Allemagne. En mars dernier, l’AfD a obtenu de bons scores dans trois scrutins régionaux, et beaucoup parient désormais sur son entrée à la chambre des députés lors de son renouvellement l’an prochain.
Bien que le FN et l’AfD aient des positions différentes sur les questions économiques, les deux partis d’extrême droite adoptent néanmoins un discours anti-européen similaire.
«Nous devons veiller à ce que l’Europe soit un projet que les gens comprennent», a ainsi expliqué Angela Merkel, affirmant que «c’est mieux avec l’Europe que sans l’Europe».
Entre indignation et humour, la twittosphère réagit
«Cette ingérence très grave dans notre démocratie montre l’état de soumission de nos gouvernants face à l’Allemagne !», a réagi Florian Philippot, vice-président du FN.
Cette ingérence très grave dans notre démocratie montre l'état de soumission de nos gouvernants face à l'Allemagne ! https://t.co/MJrsJXqjex
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 mai 2016
On comprend que Merkel préfère garder un vice-chancelier en France plutôt qu'une vraie présidente de la République...
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 mai 2016
Le maire du 7e secteur de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier a, quant à lui, qualifié cette ingérence dans les affaires politiques de la France de «honteuse».
#Merkel veut "endiguer la montée du FN" : une ingérence honteuse de la part d'une des coupables de la déferlante migratoire en Europe !
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) 3 mai 2016
Marine Le Pen, comme d'autres internautes, s'amusent en revanche de la déclaration d'Angela Merkel et se demandent ce qu'en pense François Hollande :
Si Merkel est obligée de venir combattre le FN en France c est que décidément ses vice-chanceliers NS et FH sont même plus à la hauteur 😂
— MLP Présidente 2017ن (@ElyseeMarine) 3 mai 2016
Merkel veut lutter contre la montée du FN en France. Qu'en pense son vice chancelier administrateur de la province France @fhollande ?
— Prince Funeste (@TacusselVictor) 3 mai 2016
Alors que d'autres soulignent que la chancelière ferait mieux de s'occuper à gérer la crise migratoire.
Merkel a déclaré qu'elle allait combattre le FN. Qu'elle commence déjà par se dépatouiller avec la masse des migrants qui envahit son pays.
— Elegal (@Erclgl) 3 mai 2016
@wdesaintjust@FN_officiel Merkel n'a pas d'autre combat à faire...Protéger les femmes de sont pays contre les migrants par exemple...
— Denis1968 (@Denis196821) 3 mai 2016
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