A Stuttgart, des manifestants veulent empêcher un congrès du parti anti-islam AfD : 400 arrestations
Des heurts ont éclaté entre la police et les centaines de contre-manifestants qui tentaient de bloquer l'accès aux sympathisants venus assister au Congrès du parti populiste allemand Alternative für Deutschland (AfD).
Les manifestants ont utilisé des fumigènes et brûlé des pneus devant le lieu où le Congrès de l'AfD était organisé à Stuttgart. Des échauffourées ont également eu lieu avec les forces de l'ordre, qui ont arrêté quelques 400 protestataires pour comportement violent.
🆘‼💯 #AfD-party conference #Stuttgart: wrangles of anti-AfD demonstrators with the police on the Messepiazza. pic.twitter.com/mNdn5ikfFj
— Onlinemagazin (@OnlineMagazin) 30 avril 2016
Environ un millier de policiers étaient déployés sur place pour tenter de maintenir l'ordre, alors que près de 2 000 membres de l'AfD tentaient d'assister à la conférence.
Stuttgart: Mehr als 1000 Polizisten schützen AfD-Parteitag https://t.co/n7MGGgPPKppic.twitter.com/fxpxqmfZDD
— DIE WELT (@welt) 30 avril 2016
Quelques jours avant le début du congrès, le parti avait déclaré que l’islam n’était pas compatible avec la Constitution allemande. L’AfD veut également interdire les mosquées et les burqas sur tout le territoire.
«L’islam est en soi une idéologie politique qui n’est pas compatible avec la Constitution», avait déclaré Beatrix von Storch, l'une des dirigeantes du parti, citée par l’agence de presse Reuters. Elle avait ensuite ajouté : «Nous sommes en faveur de l’interdiction des mosquées, des muezzins et de l’interdiction du voile intégral».
Some 1000 Police expected to secure #AfD party conference in Stuttgart as anti nazi protests kick off at venue. pic.twitter.com/YK9SpGPohv
— Michaela Kuefner (@MKuefner) 30 avril 2016
L’AfD a également attaqué la chancelière Angela Merkel pour sa politique d’ouverture en matière d’accueil des réfugiés en Allemagne, où 1 millions de migrants sont arrivés en 2015.
En réponse aux positions anti-islam du parti , Aiman Mazyek, chef du Conseil central d’Allemagne pour les musulmans, avait déclaré : «C’est la première fois depuis l’Allemagne d’Hitler qu’une communauté religieuse entière est discréditée et menacée dans son existence.»
Aller plus loin : L'AfD renonce à l'interdiction de la circoncision dans son projet politique