L'AfD renonce à l'interdiction de la circoncision dans son projet politique
Le parti d'extrême-droite l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) a finalisé sa plateforme à l'approche de sa convention le week-end prochain. Ils ont exposé leurs divergences sur la question controversée de la circoncision masculine.
Alors que la majorité du parti d'extrême droite allemand AfD soutient l'interdiction, pour les deux religions, islamique et juive, de la burqa, des minarets, des appels publics à la prière et de l'abattage rituel, la proposition des représentants bavarois pour interdire la circoncision a été retirée.
Banning ritual slaughter and circumcision is banning Judaism, @FraukePetry. Democracy, my ass. #AFD#Germany
— Gedalyah Reback (@gedalyahreback) 24 avril 2016
La plateforme de l'AfD donne aux juifs et aux musulmans un ennemi commun et met en évidence le grand nombre de similitudes entre les deux religions si souvent en désaccord. Les règles du halal et du casher, par exemple, exigent que les animaux soient en vie, en bonne santé, et indemne avant qu'ils aient leur gorge tranchée pour la consommation humaine, avec l'intention de minimiser la souffrance de l'animal.
#AfD: Vollverschleierung durch Burka und Niqab in der Öffentlichkeit und im öffentlichen Dienst verbieten! pic.twitter.com/CdlDUkt0PS
— AfD-Bayern (@AfD_Bayern) 12 avril 2016
L'islam : «un corps étranger en Allemagne» pour l'AfD
Les représentants de l'AfD décrivent l'islam comme «un corps étranger en Allemagne» et pensent que cette religion n'est pas compatible avec la constitution des pays de l'Union européenne. Le parti a remporté des sièges dans trois législatures lors des élections régionales du mois dernier, ils tentent de bénéficier du soutien des électeurs anti-réfugiés qui ne trouvent aucun réconfort dans les principaux partis.
Le parti a récemment plaidé pour la création d'une union monétaire réduite à quelques pays en Europe, dont ne ferait pas partie la France, jugée trop laxiste budgétairement. «Nous pouvons avoir une monnaie commune avec les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande ou les Etats baltes. Ils ont la même culture de la stabilité que nous. Mais les Français en ont une autre, sans parler des Italiens, des Espagnols, des Portugais et des Grecs. Ils ne veulent pas entendre parler d'austérité», estime le co-président du parti, Jörg Meuthen, dans une interview au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, à paraître le 25 avril.
"Never forget that everything Hitler did in Germany was legal".
— Jade (@LIV_Jade_) 12 avril 2016
Martin Luther King Jr. pic.twitter.com/f1Ud0Ne1wq