Polémique après le lancement d’un concours de mini-Miss Belgique pour fillettes de 6 à 10 ans
Comme cela se fait aux Etats-Unis, la Belgique va bientôt voir naître un nouveau concours destiné aux reines de beauté. Problème ? Les fillettes qui défileront seront âgées de moins de 10 ans, ce qui fait grincer des dents de nombreux internautes.
Alors que le concours officiel national, Miss Belgique, voit concourir des femmes âgées de 18 à 25 ans, le nouveau concept de la présidente du comité Darline Devos s’adresse à un public bien plus jeune.
L’organisation de l’élection de mini-Miss Belgique fait polémique https://t.co/xzt9ZH2LI2pic.twitter.com/yeyno7M3u2
— Metro Belgique (@metrobelgique) 20 avril 2016
Cela n’a pas échappé à de nombreux citoyens, qui ont dit leur façon de penser sur les réseaux sociaux.
Le plus inquiétant ce n'est pas qu'1 comité organise mini-miss Belgique, mais que des parents y inscrivent leur fille
— Yanick (@yanber_be) 21 avril 2016
Mais face à la question du site d’information belge Sudinfo, qui se demande si l’on ne file pas «vers des dérives à l’américaine avec des petites filles maquillées comme des voitures volées et qui affichent parfois des tenues qui peuvent prêter à confusion», Devos assure : «Non, absolument pas. Je ne veux pas de ça».
Bientôt un concours de mini-Miss en Belgique: des conséquences désastreuses pour les fillettes https://t.co/zmMt4A5wFq
— Gregory Willocq (@GregoryWillocq) 22 avril 2016
La présidente du comité Miss Belgique précise vouloir privilégier les fillettes naturelles, ce qui n’a pas suffi à rassurer les Tweetos.
#lesgens s'emmerdent: ils organisent des concours de #MMBe (Mini Miss Belgique). Du taf pour les psys dans 5-10 ans. https://t.co/dPJE2cgzwC
— From_Liège (@From_Liege) 21 avril 2016
Darline Devos explique aussi qu’il s’agit pour elle de susciter des vocations chez les enfants, afin de peut-être constituer des réserves de candidates pour le concours Miss Belgique.
La ministre Isabelle Simonis s'oppose à Mini Miss Belgique https://t.co/hDNagyr0V2
— RTBF info (@RTBFinfo) 21 avril 2016
Outre les internautes, qui évoquent des «conséquences désastreuses» ou encore un phénomène «inquiétant», la ministre de la Jeunesse Isabelle Simonis a estimé que ce genre de concours mettait en avant l’hyper-sexualisation des petites filles «qui contribue notamment à cantonner les futures femmes à certains rôles». Pour la ministre socialiste, d’autres problèmes sont soulevés, comme la construction identitaire, la santé mentale et le travail des enfants.
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