La légalisation de la marijuana au Canada n'a pas que des adeptes

Dans la foulée des Pays-Bas, de l'Uruguay et des Etats américains du Colorado et du Washington aux Etats-Unis, le Canada vit aujourd'hui son débat enflammé sur la légalisation de la marijuana au pays.
À peine quelques heures après que la ministre fédérale canadienne de la Santé, Jane Philpott, eut annoncé au siège des Nations unies que c'était au printemps 2017 qu'elle présenterait son projet de loi légalisant la marijuana au Canada, le ministre québécois de la santé Gaëtan Barrette s'est empressé de réagir, en divulguant sa politique de «petits pas», au journal Le Soleil de Québec.
«Car, le premier pas, s'il n'est pas le bon, peut provoquer des dégâts. C'est comme sortir quand il vient de pleuvoir l'hiver : s'il n'est pas le bon, on va déraper, on va tomber et on va se casser quelque chose», a déclaré le ministre québécois. «Le premier pas ne devra pas aller trop loin, parce qu'on ne sera jamais capable de revenir en arrière. C'est sûr qu'à partir du premier pas, tout le monde va vouloir aller plus loin.»
Canada to introduce marijuana legalisation in spring 2017https://t.co/wQ4EP2bIy0pic.twitter.com/qgLjXNgB8Y
— TRT World (@trtworld) 21 avril 2016
Le ministre ne fait pas lui-même le pas de se prononcer sur la pertinence de légaliser la marijuana, puisque c'est au gouvernement fédéral de trancher sur la question, selon lui. «Quand bien même je suis pour ou contre, je dois vivre avec», ajoute-t-il.

Pas un gramme de fumée pour Barrette
Pour comprendre le rapport entre le ministre et le cannabis, on doit revenir à une déclaration datant d'octobre 2015, alors qu'il avait fait savoir qu'il n'avait jamais fumé de sa vie. «J'ai la chance de ne pas tolérer la fumée de quelque nature que ce soit. Ayant déménagé à l'adolescence, je ne faisais pas partie des groupes qui essayaient de fumer dans le fond de la cour d'école», avait-il expliqué d'un esprit par conséquent clair.
Par ailleurs, le ministre de la santé du Québec promet d'étudier tous les paramètres et toutes les modalités entourant cette éventuelle légalisation. Il parle des questions de la distribution et du type de produit qui serait légalisé ; sa teneur en THC, par exemple. Il juge que le dossier est vaste, rappelant que le débat en cours depuis longtemps au Canada, ne fait en réalité que commencer. Un débat qui enflamme actuellement tous les Canadiens.
There was Canada Dry, now there'll be Canada High #punintended#marijuana#legalisationhttps://t.co/Qii9ZZnTNf
— Anna (@Annagnagna) 4 décembre 2015