Bernie Sanders : soutenir Israël ne veut pas dire ignorer les Palestiniens
- Avec AFP

Le candidat à la primaire démocrate américaine Bernie Sanders a appelé dimanche les Etats-Unis à mener une politique plus «équilibrée» au Moyen-Orient, en soutenant Israël tout en se préoccupant du sort des Palestiniens.
«Nous ne pouvons réussir (au Moyen-Orient) que si les Etats-Unis soutiennent, bien sûr, Israël, mais sans ignorer les besoins des Palestiniens», a-t-il déclaré lors d'un entretien à la chaîne d'information continue CNN.
Bernie Sanders est le premier candidat de confession juive à avoir remporté des délégués lors d'une primaire à la présidentielle américaine, démocrate ou républicaine.
Il n'évoque quasiment jamais le judaïsme publiquement et a encore refusé dimanche de faire entrer sa religion dans le débat.
«Qu'on soit juif ou non, j'espère que tout le monde dans ce pays [les Etats-Unis] voudrait voir s'arrêter ce conflit sans fin au Moyen-Orient», a-t-il déclaré.
Dans un entretien au quotidien new-yorkais Daily News publié lundi dernier, Bernie Sanders avait mis en cause le rôle joué par Israël lors de son opération militaire contre le Hamas à Gaza, durant l'été 2014.
Il a cité le chiffre de 10 000 morts palestiniens, précisant ne pas être certain de ce bilan, qui est en réalité de 2 130 morts.
Ces critiques lui ont valu des attaques, notamment de l'ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Michael Oren.
Dimanche, Bernie Sanders a répété qu'Israël avait agi, selon lui, de manière «disproportionnée» lors de cette opération militaire.
«Israël a le droit d'être libre, indépendant et de vivre en sécurité sans avoir à subir des attaques terroristes, et personne ne se battra plus que moi pour cela», a assuré le sénateur du Vermont.
«Mais je pense que nous ne parviendrons pas à amener la paix dans cette région si nous ne traitons pas les Palestiniens avec dignité et respect», a-t-il ajouté.
«A Gaza aujourd'hui, [il y a] la pauvreté, le chômage, leur communauté a été décimée», a-t-il insisté. «Nous ne pouvons pas l'ignorer.»
«Nous ne pouvons pas nous préoccuper seulement des besoins d'Israël», a-t-il expliqué. «Nous devons nous inquiéter des besoins de tous les habitants de la région.»