L'élection de Juppé à la présidence compromettrait les relations avec le Rwanda, selon Kagamé
Le magazine Jeune Afrique révèle que les relations entre la France et le Rwanda pourraient très bien se tendre si le maire de Bordeaux Alain Juppé accédait à la présidence de la République française en 2017.
Cette révélation fait suite à un entretien que le président rwandais Paul Kagamé a accordé à l'hebdomadaire panafricain le 28 mars dernier. L'élection d'Alain Juppé comme président en 2017 «risquerait fort de signifier la fin de toutes relations entre la France et le Rwanda», a indiqué celui qui est au pouvoir depuis près de 22 ans, d'abord en tant que vice-président après le génocide rwandais d'avril 1994, puis à partir de 2000 en tant que président de la République.
Alain Juppé est accusé par le pouvoir rwandais d'avoir participé au génocide de 1994 alors qu'il était ministre des Affaires étrangères du gouvernement d'Edouard Balladur, au moment des faits, sous la présidence de François Mitterand.
#Kagame se plaint tjrs des ingérences dans les affaires #Rwanda-ises, mais oppose son véto à un candidat en France https://t.co/Zfrb5PXd8x
— Filip Reyntjens (@freyntje) 4 avril 2016
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«Une falsification historique» ?
«Faire procès à la France de porter une part de responsabilité dans le génocide au Rwanda est une honte et une falsification historique», a notamment déclaré le candidat à la primaire à droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, dans un message sur son compte Twitter. Selon Jeune Afrique, ces propos auraient suscité de très vives réactions à Kigali.
Faire procès à la France de porter une part de responsabilité dans le génocide au Rwanda est une honte et une falsification historique.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 1 avril 2016
Alain Juppé réagissait au livre Lapins et Merveilles de la journaliste Gaël Tchakaloff qui l'a suivi pendant 18 mois. L'action du maire de Bordeaux en tant que ministre des Affaires étrangères en 1994 est mis en cause dans l'ouvrage.