La Pologne refuse d'accueillir des migrants, suite aux attentats de Bruxelles
- Avec AFP
La Pologne refuse désormais d'accueillir des migrants sur son sol dans le cadre du programme de répartition de l'UE, a annoncé mercredi la Première ministre Beata Szydlo, en réaction aux attentats de Bruxelles.
«Après ce qui s'est passé hier à Bruxelles, il n'est pas possible en ce moment de dire que nous sommes d'accord pour accepter un groupe quelconque de migrants», a déclaré Mme Szydlo à la télévision privée Superstacja. Jusqu'à présent, son gouvernement conservateur était d'accord pour accueillir environ 7.000 réfugiés, respectant un engagement pris par le gouvernement centriste précédent de Mme Ewa Kopacz.
Face à l'afflux de réfugiés qui frappe les pays européens, les ministres de l'Intérieur de l'Union avaient voté à la majorité l'adoption de quotas obligatoires de migrants par pays, afin de répartir les nombreux demandeurs d'asiles qui atterrissent principalement en Grèce ou en Italie.
Toutefois, cette mesure était loin de faire l'unanimité parmi les différents pays. Le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) avait affiché son opposition totale à la politique de quotas décidée par Bruxelles. D'autres pays, comme la Roumanie ou le Danemark, avaient rejoint cette position.
Des plaintes avaient même été déposées devant la justice européenne, en guise de protestation.