Le Pentagone classe la Russie comme la première des menaces pesant sur la sécurité américaine
La sécurité des Etats-Unis fait face à cinq menaces globales, dont la Russie, a fait savoir le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, lors de son audience devant le Comité des forces armées consacré au budget de son département pour 2017.
«Nous devons avoir, et être perçus comme ayant, la compétence de nous assurer que quiconque enclencherait un conflit avec nous le regretterait», a annoncé Ashton Carter. «Dans notre budget, nos capacités, notre niveau de préparation et nos actions, nous devons, et nous serons, prêts à faire face un ennemi sérieux, c'est ce que nous appelons "full-spectrum".»
Ayant mentionné la Russie et la Chine comme ses concurrents les plus dangereux possèdant un armement développé et ne cessant de le renforcer, Ashton Carter a souligné que cela représentait un risque pour le leadership américain dans certains domaines. Parmi les autres menaces à la puissance américaine, Ashton Carter a également cité la Corée du Nord, l’Iran et le terrorisme, peut-on lire sur le site du département américain de la Défense.
Ainsi, le chef du Pentagone a demandé un budget militaire s’élevant à 582,7 milliards de dollars, dont 523,9 milliards comme budget de base et 58,8 milliards devant être versés sur un fonds pour les opérations d’urgence à l’étranger.
En février, Ashton Carter avait souligné la nécessité de réexaminer les postes de dépenses en prenant en considération la nouvelle situation internationale, les actions de la Russie et la propagation de l’influence du groupe terroriste Daesh. D’après lui, les dépenses seront les mêmes que dans le cadre de l’accord budgétaire approuvé par le congrès américain à la fin de 2015, mais les sommes seront allouées de manière différente.
En février, le Pentagone avait demandé 59 milliards de dollars pour ses opérations à l’étranger dans le cadre du budget 2017. Les dépenses générales budgétées par le département de la Défense pour 2017 s’élèveront à environ 583 milliards de dollars, un niveau équivalent à celui de 2016.