Hillary Clinton incitée à approuver un plan secret soutenant une révolte des femmes palestiniennes
Thomas Pickering, ancien ambassadeur américain en Israël, a envoyé un email à l'ancienne secrétaire d'Etat américaine lui suggérant d'impulser des manifestations palestiniennes afin de contraindre Jérusalem à reprendre les négociations de paix.
Le 18 décembre 2011, alors que le monde arabe est marqué par une vague de soulèvements populaires, l'ancien ambassadeur est confiant que son plan est une des solutions pour permettre une résolution rapide du conflit israélo-palestinien. Cette initiative devait être clandestine afin d'éviter aux États-Unis d'être par la suite accusé par Israël d'en être les initiateurs.
Hillary Clinton considered secretly sparking Palestinian protests against Israel https://t.co/vPSuJdw2XEpic.twitter.com/xnlFHTu9VN
— Liberty Unyielding (@LibertyUnyieldi) January 12, 2016
Pour convaincre de la viabilité de son plan, le diplomate a assuré que les autorités palestiniennes et à sa tête Mahmoud Abbas soutiendraient ce projet. «Ils doivent stimuler et donner l'impulsion, tout comme la place Tahrir, et inciter davantage de femmes à participer et ainsi gagner l'attention du monde», écrit-il. «Leurs dirigeants n'ont pas opté pour cette méthode parce qu'ils ne peuvent pas la contrôler; eux aussi ont peur d'être remplacés à la manière place Tahrir».
Inciter les femmes à manifester en faveur d'une fin du conflit demeure la clé de voûte de la relance du processus de négociation. «Dans la culture palestinienne les hommes utilisent la force», écrit-il dans ce mail confidentiel rapporté par The Times of Israel. «Les hommes palestiniens ne manifesteront pas longtemps dans le calme - ils seront très vite enclins à utiliser la force. Si les Palestiniens voient les hommes dans les cortèges, ils les rejoindront et les soldats de l'armée israélienne useront tôt ou tard de la force», ajoute-t-il. «Sans notre aide, Netanyahou ne donnera rien que les Palestiniens pourraient accepter. Il est beaucoup plus satisfait avec le statu quo qu’avec les risques qu’implique le changement». Conclu-t-il.
La publication de cet email sensible fait partie des 3000 autres rendus public ce début d'année lorsque l'actuelle candidate à la primaire démocrate était secrétaire d'Etat entre 2009 et 2013.