Le pape appelle à l'ouverture par rapport aux migrants en Europe
Le Pape François a mis en garde ce matin contre les peurs et le rejet de l'autre, appelant l'Europe à se montrer fidèle à ses valeurs au sujet de l'accueil des migrants.
Le pape François n’entend pas laisser la vague anti-migrants submerger l’Europe sans rien dire. Le chef de l’église catholique a exhorté, ce matin, l’Europe a rester un «phare d’humanité», et cela malgré les menaces terroristes.
Le pape souhaite que “la menace déferlante du terrorisme international“ ne mine pas “l'esprit humaniste“ de l'Europe pic.twitter.com/43RF0Vif2c
— I.MEDIA ن (@AgenceIMEDIA) 11 Janvier 2016
Alors qu’il s’exprimait devant le corps diplomatique réuni au Vatican, François a estimé que la tension migratoire actuelle semble «miner les bases de cet esprit humaniste que l’Europe aime et défend depuis toujours».
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Le discours du pape était avant tout consacré aux migrants. Et si le Saint Père a reconnu que «les craintes concernant la sécurité son importantes, considérablement augmentées par la menace déferlante du terrorisme international», il est vital selon lui d’entendre «le cri» de ceux qui fuient des «barbaries indicibles et la misère extrême».
Quand le monde dort dans le confort et dans l’égoïsme, la mission chrétienne est de l’aider à se réveiller.
— Pape François (@Pontifex_fr) 8 Janvier 2016
Si, selon François, «le phénomène migratoire pose un sérieux problème culturel, auquel on ne peut se dispenser de répondre», il reste essentiel de rester prudent face à «la peur qui pousse à voir l'autre comme un danger ou un ennemi», et qui nait de «la perte d'identité -aussi religieuse- que connait dramatiquement l'Occident».
Ces propos s'inscrivent dans le contexte d'un vif débat sur l'immigration dans toute l'Europe, certains Européens craignant que les nouveaux immigrants ne s'intègrent pas, voire importent le terrorisme. Certains pays comme la Suède ou le Danemark ont même fermé leurs frontières, remettant ainsi en cause les accords de Schengen.