États-Unis : l'administration Trump exhorte la Cour suprême à autoriser le déploiement de la Garde nationale à Chicago

Après avoir essuyé plusieurs revers devant des juridictions inférieures, l'administration Trump a saisi le 17 octobre la Cour suprême en procédure d'urgence, lui demandant d’approuver le déploiement de la Garde nationale à Chicago.
Le bras de fer entre Washington et les autorités de l’Illinois prend de l’ampleur. Le 17 octobre, l’administration Trump a exhorté la Cour suprême, la plus haute instance juridique du pays, a autoriser le déploiement de la Garde nationale à Chicago.
La veille, la Cour d’appel des États-Unis pour le septième circuit – située à Chicago – avait confirmé la décision de blocage d’une juge fédérale rendue le 9 octobre, après une saisine du gouverneur démocrate et de la mairie.
Estimant qu’il n’y avait « aucune preuve crédible qu’il existait un danger de rébellion dans l’État d’Illinois », elle suspendait pour au moins deux semaines le déploiement de la Garde nationale dans la troisième ville du pays. Une décision qui avait déjà été validée, le 11 octobre, par cette Cour d’appel fédérale basée à Chicago.
« L'opposition politique n'est pas une rébellion »
« Nous soulignons que l'analyse critique d'une "rébellion" se concentre sur la nature de la résistance à l'autorité gouvernementale », a estimé la Cour dans son arrêt du 16 octobre, ajoutant qu'il doit au moins y avoir une violence délibérée et organisée en opposition à l'autorité gouvernementale. « L'opposition politique n'est pas une rébellion », peut-on encore lire.
Pour sa part, l’administration Trump estime que cette décision « empiète indûment sur l'autorité du président et met inutilement en danger le personnel et les biens fédéraux ».
L’affaire remonte à l’annonce début septembre, puis début octobre, de l’envoi de troupes de la Garde nationale à Chicago, au nom de la lutte contre la criminalité et la protection des agents de l'ICE, la police fédérale de l'immigration. Le président américain avait alors déclaré être prêt à invoquer l’Insurrection Act de 1807 si les tribunaux ne se conformaient pas aux ordres de déploiement.