Sommet Trump–Poutine à Budapest : consécration pour Orban, humiliation majeure pour l'UE, selon la presse occidentale

La presse occidentale revient ce 17 octobre sur l’annonce faite, la veille, par le président américain Donald Trump de la tenue prochaine à Budapest d’une nouvelle rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une victoire pour Orban, qui visiblement fait grincer des dents à l’approche des législatives.
« Ce sera un coup dur pour ceux qui, au sein de l'UE, espéraient que M. Orban soit détrôné par Peter Magyar. » Ce 17 octobre, The Telegraph revient largement sur le coup de tonnerre qu’a constitué l’annonce faite la veille par Donald Trump, sur Truth Social, à l’issue d’un échange téléphonique « très productif » avec son homologue russe Vladimir Poutine, d’une rencontre entre les deux chefs d’État à Budapest.
« La Hongrie est l’île de la paix !», a twitté dans la foulée le Premier ministre hongrois Viktor Orban, relatant qu’il venait de s’entretenir avec le président américain et de déclarer que les préparatifs du sommet entre les États-Unis et la Russie étaient « en cours ».
Le Hongrois s'est présenté comme un défenseur de la paix, et ce sommet des superpuissances est une grande fierté pour le dirigeant d'un petit pays de seulement 9,5 millions d'habitants, analyse encore le quotidien britannique, qui ne mâche pas ses mots à l’encontre de ce dirigeant « resté fidèle » à Trump et à la tête d’une Hongrie « dépendante du Kremlin ».
« Énorme succès diplomatique »
Une « consécration » pour Orban, a de son côté évoqué l’hebdomadaire français Le Point, qui a rappelé — comme bien d’autres — que le scrutin législatif d'avril 2026 approchait à grands pas. « Un gros coup de pouce en vue des élections », a renchéri le quotidien belge Le Soir, évoquant un « camp Orban » qui « jubile » à la vue de cet « énorme succès diplomatique ».
Viktor Orban est régulièrement pointé du doigt par ses pairs européens pour ses prises de position dépeintes comme favorables à la Russie, et ce alors même que Budapest — malgré ses menaces de véto — a toujours voté les sanctions européennes contre Moscou.
« Toute réunion qui fait avancer le processus visant à instaurer une paix juste et durable en Ukraine est la bienvenue », a sobrement déclaré ce 17 octobre Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne, reprenant les habituels éléments de langage de ceux qui soutiennent politiquement et militairement Kiev dans le conflit l’opposant à la Russie.
« Si on regarde la situation de l’Union européenne, on comprend que, puisque tout le monde sauf nous est en faveur de la guerre, ils n’ont pas été invités à ce sommet. C’est assez logique », a de son côté taclé Orban au micro de « Bonjour Hongrie ! », lors de son interview hebdomadaire sur la radio Kossuth.