International

En direct : affrontements Israël-Iran, les civils paient le prix fort

Dans la nuit du 12 au 13 juin, l'armée israélienne a lancé des frappes «préventives» contre les installations nucléaires et militaires de l'Iran. Le chef d'état-major iranien, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique et des physiciens nucléaires ont été tués.

Samedi 5 juillet

Telegraph : Israël a caché des informations sur les frappes iraniennes réussies contre ses installations militaires

Pendant la guerre de 12 jours contre Israël, l'Iran a frappé cinq sites militaires du pays, a rapporté le Telegraph, citant des données radars satellitaires fournies par des chercheurs de l'université de l'Oregon, aux États-Unis. Cependant, selon le journal britannique, Tel Aviv n'a pas rendu publique cette information et, en raison des lois strictes sur la censure militaire, il est interdit d'en parler à l'intérieur du pays.

Ainsi, six missiles iraniens ont frappé cinq installations militaires non signalées auparavant dans le nord, le sud et le centre d'Israël, notamment une grande base aérienne, un centre de collecte de renseignements et une base logistique. De plus, 36 autres missiles ont réussi à percer le système de défense aérienne israélien, a ajouté le Telegraph.

Mercredi 2 juillet

Un agent du MI6 infiltré à l’AIEA : la fuite qui relance les accusations iraniennes, selon The Grayzone

Des documents ayant fait l’objet d’une fuite et analysés par The Grayzone révèlent qu’un officier chevronné du MI6, Nicholas Langman, a infiltré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) au profit de Londres, se félicitant d’avoir contribué à la mise en œuvre d’une guerre économique menée par l’Occident contre l’Iran.

Son nom est apparu lorsqu’il avait aidé à écarter les soupçons sur l’implication des services britanniques dans la mort de la princesse Diana, puis lorsqu’il fut accusé en Grèce d’avoir supervisé l’enlèvement et la torture de migrants pakistanais à Athènes, selon le média américain.

Dans les deux cas, le gouvernement britannique a imposé des ordres de censure interdisant à la presse de mentionner son nom. Mais la presse grecque, non soumise à ces restrictions, a confirmé que Langman faisait partie des agents du MI6 rappelés de l’ambassade britannique à Athènes.


L’Iran suspend officiellement toute coopération avec l’AIEA

Téhéran a mis fin à toute coopération avec l’AIEA, en réponse aux attaques israéliennes et américaines contre ses installations nucléaires. Cette décision est confirmée par décret présidentiel. Le Parlement iranien a voté la suspension des inspections et interdit l’entrée des inspecteurs jusqu’à ce que la sécurité nucléaire du pays soit garantie.

Lundi 30 juin

Netanyahou : la «victoire» contre l’Iran ouvre des opportunités pour les otages

Selon Benjamin Netanyahou, la «victoire» contre l’Iran offre des opportunités pour la libération des otages à Gaza. À cet objectif s'ajoutent la victoire sur le Hamas et l'élargissement des accords de paix régionaux. Le Forum des familles d’otages salue cette priorisation après 20 mois de conflit.

L’Iran inflexible sur son programme nucléaire malgré les tensions

L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir-Saeid Iravani, affirme que son pays ne mettra jamais fin à son programme d'enrichissement nucléaire à des fins énergétiques pacifiques. Ce droit, garanti par le TNP, est jugé inaliénable par Téhéran. Malgré une volonté affichée de négocier, l'Iran rejette toute «reddition» face aux pressions internationales.


Renseignements interceptés : l’Iran juge l’attaque contre ses installations nucléaires moins grave qu'annoncé

Les États-Unis ont intercepté des communications entre hauts responsables iraniens sur les récentes frappes américaines contre les sites nucléaires de l’Iran. D’après quatre sources proches des renseignements, ces échanges montreraient que les attaques ont été moins dévastatrices qu'escompté, rapporte le Washington Post.

Dimanche 29 juin

Rafael Grossi sur l'Iran : «Ils n’avaient pas d’armes nucléaires»

Dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré que l’agence n’avait pas vu d’indications montrant que le programme nucléaire iranien visait la fabrication d’une arme nucléaire : « Nous n’avons pas vu de programme de développement dans ce sens. »

Jeudi 26 juin

Que reste-t-il du programme nucléaire iranien après les frappes américaines ?

« Nos installations nucléaires ont été gravement endommagées », a pour la première fois commenté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères après l'attaque des « agresseurs israéliens et américains ».

Le programme nucléaire iranien, lancé dans les années 1950 sous le chah avec le soutien des États-Unis, a été bouleversé par les récentes frappes américaines et israéliennes. Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, les États-Unis ont ciblé trois sites majeurs : Natanz, Ispahan et Fordo, ce dernier étant un site souterrain stratégique difficile à atteindre.

Mercredi 25 juin

Le Corps des gardiens de la révolution islamique confirme le décès du nouveau chef d'état-major des forces armées iraniennes

Le commandant du Corps des Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) et chef d'état-major des forces armées iraniennes, Ali Shadmani, est décédé ce 25 juin des suites de blessures subies suite à l’attaque de l’aviation militaire israélienne, selon ce qui a été rapporté par les médias iraniens.

« Le général de division Ali Shadmani [...] grièvement blessé lors d'une attaque du régime sioniste la semaine dernière, est tombé en martyr », a indiqué le Corps des gardiens de la révolution islamique dans un communiqué. Le centre de commandement du CGRI a d’ailleurs menacé d’une « vengeance impitoyable » pour son assassinat, rapporte la chaîne d’information qatarie Al Jazeera.

Frappes illégales contre l’Iran : le silence des médias occidentaux est un «crime professionnel monstrueux», selon Zakharova

Lors d’une intervention sur Radio Sputnik le 25 juin, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dénoncé ce qu’elle qualifie de « crime professionnel monstrueux » commis par les médias occidentaux. En cause : leur silence face aux frappes américaines qui ont visé pour la première fois des installations nucléaires civiles placées sous contrôle international.

Selon elle, des missiles ont été tirés directement contre des sites de stockage, de développement et de traitement de matériaux nucléaires dans le cadre d’un programme civil pacifique supervisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Affirmant que le monde n'avait jamais assisté à une attaque ciblée de cette ampleur contre des infrastructures nucléaires non militaires, elle accuse les médias occidentaux de détourner délibérément l'attention du public de cette transgression sans précédent.

La diplomate rappelle que l’Iran coopère avec l’AIEA dans le cadre d’un programme strictement pacifique, et que ces frappes menées par les États-Unis constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.

L’Iran gèle sa coopération avec l’AIEA tant que la sécurité de ses sites nucléaires n’est pas garantie

Le Parlement iranien a adopté une loi suspendant la coopération avec l’AIEA. L’accès sera interdit aux inspecteurs tant que la sécurité des sites nucléaires ne sera pas garantie. Cette décision, justifiée par le silence de l’AIEA face aux récentes attaques israéliennes et américaines, doit encore être validée par le Conseil suprême.


Mardi 24 juin

Le chef d’État-major israélien a annoncé la levée de toutes les restrictions imposées à la population durant la confrontation avec l’Iran. Il a toutefois précisé que la campagne militaire n’était pas achevée : seule une « étape importante » aurait été franchie.

« Israël a obtenu des résultats phénoménaux lors de ses frappes contre l’Iran », a-t-il déclaré, ajoutant que l’armée concentrerait désormais ses opérations sur la bande de Gaza.

Trump rejette tout projet de renversement du pouvoir en Iran

Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il ne souhaitait pas de changement de régime en Iran, affirmant que ce type d’intervention ne faisait qu’engendrer le chaos. Il a exprimé son souhait de voir une désescalade rapide des tensions. Il a également souligné les compétences commerciales des Iraniens et la richesse pétrolière du pays.

Trump à Israël : «Faites rentrer vos pilotes, maintenant !»

Malgré le cessez-le-feu, Israël affirme que l’Iran a tiré deux missiles et a répliqué en bombardant Téhéran. Tandis que l’Iran nie toute attaque, des responsables israéliens appellent à frapper plus fort. Donald Trump dénonce une violation flagrante de la trêve, critique les deux camps, et exhorte Israël à ne pas «larguer de bombes».


La trêve entre Israël, les États-Unis et l’Iran entre en vigueur

Le président américain Donald Trump a annoncé sur Truth Social qu’une trêve officielle mettant fin à la guerre de 12 jours serait proclamée après une pause des combats de 24 heures entre Israël et l’Iran.

L’Iran, a-t-il précisé, entamera le premier le cessez-le-feu, pour une durée de 12 heures. Israël suivra en suspendant à son tour les hostilités pendant 12 heures.

Il a souligné que la guerre aurait pu durer des années et « aurait détruit tout le Moyen-Orient », mais que cela « ne s'était pas produit et n'arriverait jamais ».

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou annonce qu'Israël a accepté l'initiative du président américain Donald Trump. Dans le même temps, l'État hébreu a promis de réagir fermement à toute violation du cessez-le-feu. Du côté iranien, la chaîne de télévision Press TV a confirmé un cessez-le-feu avec Israël.

Toutefois, les deux pays ont échangé de nouveaux tirs, malgré les déclarations du chef d'État américain.

Press TV indique que ce régime est entré en vigueur après quatre vagues d’attaques iraniennes contre « les territoires occupés par Israël ». D'après les médias, un missile iranien est tombé sur Beer Sheva, endommageant gravement un immeuble résidentiel et faisant trois morts. Tsahal a déjà fait état de six vagues de tirs de missiles depuis l’Iran. Les systèmes de défense aérienne israéliens fonctionnent pour les intercepter.

Lundi 23 juin

Des chasseurs américains ont été déployés depuis une base saoudienne en direction de l’Iran, rapportent des médias israéliens.

Tout en assurant qu’aucune victime n’est à déplorer, le Qatar condamne l’attaque iranienne et avertit qu’il se réserve le droit de riposter.

Donald Trump convoque une réunion d'urgence avec les responsables de son administration sur fond de frappes iraniennes, rapporte Fox News.

« Aucun acte d’agression contre l’Iran ne restera sans réponse », avertissent les forces armées de Téhéran dans un communiqué, à la suite des frappes menées contre les bases américaines au Qatar et en Irak.

L’Iran a lancé son opération de frappes contre les bases américaines au Qatar et en Irak sous le nom de « Bishrat Fateh », avec pour nom de code « Ya Aba Abdullah (AS) », rapporte l’agence Tasnim.

En Irak, le système de défense aérienne de la base américaine d’Aïn al-Asad a été activé, rapporte Reuters. Selon l’agence, les militaires auraient reçu l’ordre de se replier dans un bunker face au risque d’une attaque en provenance d’Iran.

Des explosions entendues à Doha, capitale du Qatar

Six missiles en provenance d’Iran auraient visé des bases militaires américaines, provoquant des explosions entendues jusque dans la capitale qatarie.

Ces détonations surviennent quelques heures après que le Qatar – qui abrite la plus grande base américaine au Moyen-Orient – a suspendu son trafic aérien.

« Les autorités compétentes annoncent la suspension temporaire du trafic dans l’espace aérien du pays, dans le cadre de mesures de précaution prises à la lumière des récents développements dans la région », a déclaré le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué.

Araghchi au Kremlin : Poutine dénonce l’agression contre l’Iran

Au Kremlin, Vladimir Poutine et Abbas Araghchi ont discuté des tensions croissantes au Moyen-Orient. Le président russe a condamné l’offensive menée contre l’Iran et proposé une réflexion commune. Le ministre iranien des Affaires étrangères a salué le soutien de Moscou et rappelé leur partenariat nucléaire productif.

Vladimir Poutine a reçu au Kremlin le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, pour évoquer les tensions croissantes au Moyen-Orient. Le président russe a dénoncé les récentes frappes israéliennes et américaines contre l’Iran, qualifiées d’agression injustifiée.

Poutine a rappelé que la position russe, exprimée par son ministère des Affaires étrangères, était claire et constante, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU. « C’est une agression non provoquée contre l'Iran, elle n’a aucun fondement et aucune justification », a-t-il indiqué.

Il a proposé une concertation stratégique avec Téhéran pour tenter d’apaiser la crise régionale, ajoutant que la Russie faisait tout son possible pour soutenir l’Iran.


Pourquoi Trump a-t-il attaqué l’Iran ? Une décision plus que risquée

Pourquoi le président américain a-t-il pris un tel risque ? Plusieurs facteurs expliquent ce tournant, détaillé lors d’une conférence du Pentagone. D’abord, l’objectif était clair : neutraliser le programme nucléaire iranien. Les sites visés, notamment Fordo, enfoui sous une montagne, étaient perçus comme proches d’un seuil critique d’enrichissement d’uranium. Seuls les États-Unis possédaient la technologie nécessaire – des bombardiers furtifs B-2 et des bombes GBU-57 de 13,6 tonnes – pour atteindre ces installations fortifiées.

Israël a annoncé avoir mené des frappes contre des sites de missiles et des infrastructures militaires à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, au dixième jour de la guerre. Ces opérations visent à affaiblir les capacités militaires iraniennes. Téhéran a promis une riposte. Le conflit, déclenché le 13 juin, fait redouter un embrasement régional.


Dimanche 22 juin

L’Iran dément la destruction du site nucléaire de Fordo à la suite des frappes américaines

L’installation nucléaire iranienne de Fordo n'a pas subi de dommages importants à la suite des frappes américaines, a rapporté Fars, citant le député iranien Mohammad Manan Raisi, qui a démenti les déclarations du président américain Donald Trump ayant annoncé précédemment la destruction de ce site.

Selon l'agence de presse, la plupart des dégâts ont été causés uniquement au sol et peuvent être réparés. Le député iranien a également indiqué que tous les éléments pouvant présenter un danger pour la population iranienne avaient été évacués à l'avance, soulignant qu'aucune radiation nucléaire n'a été signalée. Néanmoins, Mohammad Manan Raisi a noté que Téhéran considérait cette « agression » américaine comme une entrée directe des États-Unis dans la guerre, et que c'était l'Iran qui déterminait maintenant comment et de quelle manière répondre aux frappes américaines.

L'Iran a exprimé l'espoir que les prochaines négociations du chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi à Moscou seraient constructives et contribueraient à stabiliser la situation au Moyen-Orient, a indiqué l'ambassadeur d'Iran en Russie Kazem Jalali sur X, soulignant l'excellent niveau des consultations entre les deux pays.



Iran : le Parlement approuve la fermeture du détroit d’Ormuz

À la suite des bombardements menés par les États-Unis contre trois sites nucléaires en Iran, le Parlement iranien a validé, ce 22 juin, une résolution en faveur de la fermeture du détroit d’Ormuz. Le média iranien Press TV, qui a rapporté l’information, cite le major général Esmaeil Kowsari.

Ce dernier, législateur et commandant au sein des Gardiens de la révolution, a déclaré au Club des jeunes journalistes que cette décision était « à l’ordre du jour » et qu’elle « serait prise chaque fois que nécessaire ». Press TV précise que cette mesure nécessite encore l’aval du Conseil suprême de sécurité nationale pour devenir effective.


Medvedev affirme que Washington s’est piégé lui-même 

Dans un message publié sur Telegram, l’ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, dresse un bilan sans détour des frappes américaines contre l’Iran. À ses yeux, loin d’avoir affaibli Téhéran, cette opération militaire a renforcé le pouvoir actuel, fragilisé Israël, et précipité les États-Unis dans une impasse stratégique. Il considère que les Américains, loin d’avoir pacifié la situation, se retrouvent maintenant entraînés dans un nouveau conflit, avec la perspective d’une opération terrestre.

D'après lui, les dégâts infligés aux infrastructures nucléaires iraniennes semblent minimes ou inexistants. « L’enrichissement des matériaux nucléaires et dorénavant, nous pouvons le dire ouvertement, la fabrication future d’une arme nucléaire se poursuivent », a-t-il indiqué. Ces frappes pourraient même encourager d’autres pays à livrer directement à l’Iran leur propre arsenal nucléaire, selon l'ex-dirigeant russe.

Le ministère russe des Affaires étrangères « condamne fermement » les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens dans la nuit du 22 juin. Selon le communiqué, la « décision irresponsable » de soumettre le territoire d’un État souverain à des bombardements de missiles et de bombes, « quels que soient les arguments avancés », « viole gravement le droit international, la Charte de l’ONU, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui a précédemment qualifié sans équivoque ce type d’actions d’inacceptables ».

« Il est particulièrement préoccupant que ces frappes aient été menées par un pays membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il ajouté. Le ministère russe des Affaires étrangères a également indiqué que ces frappes pourraient avoir des conséquences radiologiques. Bien que leur évaluation reste à faire, il est déjà « évident qu’une nouvelle spirale d’une dangereuse escalade vient de commencer et elle risque de saper davantage la sécurité de la région et du monde ».

Dans la nuit du 22 juin, les États-Unis sont entrés pour la première fois depuis 1979 dans un affrontement direct avec l’Iran en frappant simultanément les centres nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan.

D'après Axios, des bombardiers furtifs B-2 Spirit, déployés plus tôt vers le Moyen-Orient, ont largué sur Fordo ce que le président américain Donald Trump a présenté sur X comme une « charge complète de bombes ». CNN, pour sa part, ajoute que les États-Unis ont employé des GBU-57A/B Massive Ordnance Penetrator (MOP), bombes également appelées « brise-bunkers », pesant environ 13,6 tonnes chacune, dont 2 700 kg d’explosif. De plus, l'État américain a utilisé une trentaine de missiles de croisière Tomahawk, lancés depuis des sous-marins, qui ont visé Natanz et Ispahan, selon le Daily Mail.

Samedi 21 juin

Un hélicoptère de sauvetage du Croissant-Rouge endommagé par une attaque israélienne

Un hélicoptère de sauvetage du mouvement humanitaire Croissant-Rouge a été endommagé à la suite d'une attaque israélienne, a déclaré l'organisation sur sa chaîne Telegram, soulignant qu'Israël avait ainsi violé les normes du droit international humanitaire.

La résilience de l’appareil militaire iranien face aux frappes israéliennes

Malgré les frappes israéliennes depuis le 13 juin, l’Iran maintient sa résilience grâce à une armée duale (Artesh et Gardiens) et un arsenal balistique robuste. Sa défense aérienne et ses bases souterraines limitent les dégâts, tandis que des ripostes hypersoniques confirment sa capacité offensive.

Israël cible les capacités balistiques iraniennes dans une offensive soutenue

Israël a frappé des sites de missiles iraniens le 20 juin 2025, affirmant avoir détruit 40 % des lanceurs balistiques. L’Iran a répondu par des tirs de missiles hypersoniques et standard, majoritairement interceptés. Des dégâts ont néanmoins été recensés à Tel Aviv. L’escalade, au neuvième jour, accroît les tensions régionales.

Trump écarte le rôle des Européens dans la résolution du conflit Iran-Israël

Donald Trump juge les Européens inefficaces pour résoudre le conflit Iran-Israël, privilégiant un dialogue direct avec les États-Unis. L’Iran exige l’arrêt des frappes israéliennes pour négocier, tandis que les hostilités s’intensifient. Les pourparlers de Genève n’ont pas encore abouti à une désescalade.


Des soldats israéliens ont détruit des maisons à Marjeyoun, ciblant le Hezbollah, sans provoquer de riposte directe. Les tensions montent au Sud-Liban, où les habitants fuient les zones visées. Le risque d’un conflit élargi persiste malgré la retenue du Hezbollah.


Vendredi 20 juin

La Russie met en garde contre «une catastrophe nucléaire» et exige qu’Israël cesse ses attaques, déclare Nebenzia à l’ONU

Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, a fermement condamné les attaques israéliennes contre l’Iran lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, tenue ce 20 juin. Il a déclaré que « les frappes israéliennes intensives contre les installations civiles iraniennes sont absolument inacceptables et illégales au regard du droit international ».

Moscou exige « l’arrêt immédiat des bombardements et des frappes sur l’Iran, en particulier contre les installations nucléaires placées sous la protection de l’AIEA », a souligné Nebenzia. Il a mis en garde contre « une nouvelle catastrophe nucléaire, sans précédent, dans la région », affirmant que des sites civils liés au nucléaire étaient toujours sous le feu.

L’AIEA alerte sur le risque nucléaire en cas d’attaque contre la centrale de Bouchehr

Devant le Conseil de sécurité, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a mis en garde contre les conséquences potentiellement catastrophiques d’une attaque visant la centrale nucléaire de Bouchehr, en Iran. Selon lui, les inspections menées par l’AIEA sur les installations iraniennes sont «incontestables».


Israël - Iran : nouvelle escalade militaire d’ampleur

Israël et l’Iran ont franchi un nouveau seuil dans leur confrontation militaire avec des frappes mutuelles d’une intensité inédite. Des sites sensibles ont été visés de part et d’autre, tandis que les États-Unis agitent la menace d’une intervention directe. Téhéran promet de riposter à toute nouvelle attaque.

L'Iran exclut toute négociation avec les États-Unis tant que les attaques israéliennes se poursuivent


Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a exclu toute négociation avec Washington tant que dureront les attaques israéliennes. Dans un entretien accordé ce 20 juin à la télévision d’État, il a déclaré : « Les Américains nous ont transmis à plusieurs reprises des messages appelant sérieusement à des négociations. Mais nous avons clairement indiqué que tant que l’agression ne cessera pas, il n’y aura pas de dialogue. Nous sommes en situation de défense légitime, et cela ne saurait être interrompu, quelles que soient les circonstances. »

Araghchi a insisté : « Si quelqu’un, y compris les Américains, propose une négociation, notre réponse sera non. » Il a toutefois distingué entre négociation et « conversation », précisant qu’il n’y voyait pas d’obstacle dans ce dernier cas. Il est attendu à Genève pour participer aux discussions sur le nucléaire iranien avec ses homologues français, allemand, britannique, ainsi qu’avec la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Frappe nucléaire tactique américaine contre l’Iran ? Des «spéculations», estime Peskov

La Russie a réagi avec prudence aux rumeurs de frappe nucléaire tactique américaine contre l’Iran. Interrogé sur les hypothèses relayées par des médias occidentaux, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a dénoncé de simples « spéculations », tout en soulignant qu’une telle initiative entraînerait une évolution « catastrophique » de la situation. « Il y a tellement de spéculations qu’il est impossible de les commenter », a-t-il ajouté.

Neutraliser le site nucléaire iranien de Fordo : un enjeu pour Israël

Le site nucléaire de Fordo, enfoui sous une montagne, est une cible clé pour Israël, mais ses bombes ne peuvent l’atteindre. Seule la GBU-57 américaine, larguée par un B-2, pourrait percer ses défenses, au risque de retombées radioactives. Sans Washington, Israël explore des frappes sur les infrastructures ou des opérations terrestres.

Jeudi 19 juin

Nucléaire iranien : les Européens préparent une relance des négociations à Genève, selon Reuters

Les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni doivent rencontrer leur homologue iranien le 20 juin à Genève, dans le cadre d’un effort diplomatique destiné à relancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. Selon une source diplomatique allemande citée par Reuters, une réunion préparatoire est prévue avec Kaja Kallas, la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, dans les locaux de la mission permanente allemande.

Cette initiative européenne, envisagée sur terrain neutre, intervient dans un contexte de fortes tensions : Israël poursuit ses bombardements contre l’Iran, qui répond par des tirs de missiles, alimentant la crainte d’un embrasement régional.

Israël place l’élimination d’Ali Khamenei parmi ses priorités militaires

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que l’un des objectifs majeurs de l’offensive contre l’Iran est l’élimination du guide suprême Ali Khamenei. Selon lui, ce dernier aurait personnellement ordonné des frappes contre Israël, et sa disparition serait une condition essentielle à la sécurité de l’État hébreu.


Conflit au Moyen-Orient : Washington revoit sa position et évacue ses ressortissants d’Israël

Face à l’intensification du conflit israélo-iranien, les États-Unis ont entamé l’évacuation de leurs ressortissants, a annoncé l’ambassadeur américain en Israël sur X. Cette décision intervient alors que Washington avait jugé, quelques jours plus tôt, qu’aucune évacuation directe n’était envisageable.


La Russie met en garde les États-Unis contre toute intervention militaire en soutien à Israël

Face à la montée des tensions entre Israël et l’Iran, la Russie a adressé une mise en garde ferme. Moscou a averti les États-Unis qu’un soutien militaire, même indirect, à l’opération israélienne pourrait entraîner une déstabilisation majeure au Moyen-Orient.

« Même des scénarios spéculatifs » d’aide américaine représenteraient « un pas radicalement déstabilisateur pour toute la région », a déclaré le 18 juin le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

La diplomatie russe, en contact étroit avec les deux camps, appelle à la retenue. Riabkov a souligné que des échanges sont en cours « à la fois sur les plans diplomatique et opérationnel » avec Téhéran et Tel Aviv, soulignant la volonté de Moscou de jouer un rôle de médiateur.

Israël revendique des frappes en Iran contre des infrastructures nucléaires et balistiques, dont les sites d’Arak et de Natanz

L’armée israélienne a confirmé ce 19 juin avoir mené des frappes aériennes ciblées en Iran, touchant un réacteur nucléaire inactif à Arak, une installation à Natanz, ainsi que plusieurs sites liés à la production de missiles balistiques. Selon Tsahal, quarante avions ont été mobilisés et plus d’une centaine de bombes larguées dans cette opération.


L’Iran affirme avoir frappé un centre militaire israélien à proximité d’un hôpital

Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a déclaré avoir mené des frappes de précision contre un centre de commandement et de reconnaissance de l’armée israélienne situé près de l’hôpital Soroka, à Be’er Sheva. L’un des missiles aurait touché l’enceinte hospitalière. Israël fait état de plusieurs dizaines de blessés.


Les pays du Golfe paralysés face à une possible intervention américaine contre l’Iran

Les pays du Golfe, hôtes de bases militaires américaines, se retrouvent dans une position délicate face à la menace d’une intervention des États-Unis contre l’Iran, à la suite des frappes israéliennes de l’opération « Rising Lion », le 12 juin.

Ces raids, visant des sites nucléaires comme Natanz et des bases iraniennes, ont tué des figures clés, dont Hossein Salami, commandant des Gardiens de la Révolution. L’Iran a riposté le 13 juin avec 270 missiles et drones lancés sur Israël, accentuant les craintes d’une escalade régionale.

Téhéran avertit : une intervention américaine activerait le Hezbollah

Le 18 juin 2025, un haut responsable iranien a averti via Al Jazeera qu’une implication directe des États-Unis dans le conflit Iran-Israël déclencherait une intervention du Hezbollah.

Cette mise en garde intervient alors que les tensions, exacerbées par les frappes israéliennes de l’opération Rising Lion le 12 juin, visant des sites nucléaires comme Natanz et des bases militaires iraniennes, menacent d’embraser la région.

Mercredi 18 juin

Téhéran répond à Trump : «L’Iran ne négociera jamais sous pression»

Le 18 juin, la mission permanente de l’Iran auprès des Nations unies a publié un communiqué sur X, en réaction aux déclarations récentes de Donald Trump.

Le texte expose une position claire et sans ambiguïté : « Aucun officiel iranien n’a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison-Blanche. La seule chose plus méprisable que ses mensonges est la menace lâche d’éliminer le guide suprême. L’Iran ne négocie pas sous contrainte, n’acceptera pas une paix imposée, et certainement pas avec un va-t-en-guerre déclassé accroché à sa propre illusion d’importance. Toute menace recevra une contre-menace, toute action, une réponse équivalente. »

Nucléaire iranien : l’AIEA n’a «aucune preuve» d’un programme militaire, Israël frappe quand même

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé à la journaliste de CNN Christiane Amanpour que l’agence « n’a pas de preuve d’un effort systématique de l’Iran pour se doter de l’arme nucléaire ». Cette déclaration a été publiée par Amanpour sur son compte X.

Grossi a expliqué que « l'AIEA a simplement indiqué que nous n’avions aucune preuve d’un tel effort ». Il a cependant précisé que si certaines activités échappaient à la surveillance des inspecteurs, elles ne pouvaient être ni confirmées ni documentées.

Trump n’exclut pas des frappes contre les sites nucléaires iraniens

Le président américain a laissé entendre qu’il pourrait ordonner des frappes contre les installations nucléaires iraniennes, affirmant que rien n’était encore décidé. Présentée comme une ultime mise en garde à Téhéran, cette déclaration intervient alors que des responsables iraniens auraient, selon lui, sollicité un dialogue avec la Maison-Blanche.

Israël affirme avoir détruit «le quartier général de la sécurité intérieure» en Iran

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé, par voie de communiqué, ce 18 juin, que l’aviation militaire avait détruit le «quartier général de la sécurité intérieure» en Iran, promettant de continuer «à nuire aux symboles du gouvernement [iranien] et à frapper le régime des ayatollahs partout dans le monde».


Iran : WhatsApp nie toute transmission de données à Israël

WhatsApp a rejeté les accusations relayées par la télévision d’État iranienne, selon lesquelles la messagerie transmettrait les données personnelles de ses utilisateurs à Israël. Téhéran a appelé à désinstaller l’application, faisant craindre un blocage. L’entreprise réaffirme que ses échanges sont protégés par un chiffrement de bout en bout.


Khamenei : «Le peuple iranien ne se soumettra à personne»


Lors d’un discours diffusé à la télévision nationale ce 18 juin, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que « le peuple iranien tient fermement face à la guerre imposée, tout comme il résistera fermement face à une paix imposée, et ce peuple ne se soumettra à personne ».

Saluant le « comportement héroïque de la nation iranienne dans le récent cas d’agression stupide et malveillante de l’ennemi sioniste », Khamenei a considéré cela comme un signe de la croissance rationnelle et spirituelle de la nation iranienne.

Cité par l’agence de presse iranienne IRNA, le guide suprême a réaffirmé la volonté iranienne de combattre Israël, qui, selon ses termes, a commis une « grave erreur » en attaquant l’Iran et en paiera le prix.

« Le peuple n’oubliera ni le sang des martyrs ni l’attaque commise contre son territoire », a-t-il prévenu.

«La phrase la plus horrible jamais entendue» : Maria Zakharova fustige les propos de Friedrich Merz sur les frappes israéliennes contre l’Iran

«Il s’agit d’un sale boulot qu’Israël fait pour nous tous.» Maria Zakharova a qualifié de «phrase la plus horrible jamais entendue» ces propos de Friedrich Merz saluant les frappes israéliennes contre l’Iran. Elle a rappelé l’engagement nazi des parents du chancelier et affirmé que la Russie poursuit sa lutte contre toutes les formes de fascisme.


Iran : des sites de production de centrifugeuses détruits par Israël, selon l’AIEA

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), des frappes israéliennes ont visé un site situé à Téhéran «où étaient fabriqués et testés des rotors de centrifugeuses de pointe». Deux autres bâtiments, spécialisés dans la production de composants de centrifugeuses, ont également été détruits à Karaj.


Israël-Iran : frappes croisées, riposte iranienne et menace d’escalade

Depuis le 13 juin, Israël mène l’opération « Rising Lion », visant – selon le narratif israélien – à neutraliser les capacités balistiques et nucléaires iraniennes.

Ce 18 juin, Tsahal a affirmé avoir atteint plus de la moitié de ses objectifs, avec 450 cibles frappées, dont les installations de Natanz et d’Ispahan. Parmi les victimes figureraient le général Mohammad Kazemi, chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, ainsi que plusieurs scientifiques du programme nucléaire iranien.

Les États-Unis renforcent leur présence militaire au Moyen-Orient face au conflit Israël-Iran


Le 17 juin 2025, les États-Unis ont annoncé un renforcement de leur dispositif militaire au Moyen-Orient, en déployant de nouveaux avions de chasse, dont des F-16, F-22 et F-35, et en prolongeant la présence d’autres appareils dans la région.

Cette décision, révélée par des responsables américains, intervient dans un contexte d’escalade militaire sans précédent entre Israël et l’Iran, marqué par des échanges de frappes aériennes depuis le 13 juin. L’objectif affiché est de renforcer les capacités de défense et d’intervention des États-Unis face aux tensions croissantes, tout en soutenant leur allié israélien.

Conflit Israël-Iran : Macron met en garde contre un changement de régime par la guerre

Le 17 juin 2025, en marge du sommet du G7 à Kananaskis, au Canada, Emmanuel Macron a alerté sur les risques d’une tentative de renversement du régime iranien par la force militaire, estimant qu’elle plongerait le pays dans le « chaos ».

Cette mise en garde intervient alors que l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, déclenchée par des frappes israéliennes massives le 13 juin, atteint un niveau inédit. Depuis, les deux pays s’échangent des salves de missiles, faisant craindre une déstabilisation régionale majeure.

Mardi 17 juin

Les États-Unis ne comptent pas tuer le guide suprême iranien «pour le moment», selon Donald Trump

Sur Truth Social, Donald Trump a affirmé que son pays savait où «se cache» le guide suprême iranien, mais ne comptait pas le tuer «pour le moment», appelant à une «capitulation sans condition» de l'Iran. Dans un autre message, il a déclaré que les États-Unis «contrôlaient complètement l’espace aérien iranien», malgré son bon équipement défensif.


Les États-Unis se distancient discrètement de la volonté israélienne de changer de gouvernement en Iran, selon Axios

Convaincus de leur supériorité aérienne dans le ciel iranien, les chefs militaires israéliens envisageraient un changement de gouvernement dans la République islamique. En témoignent les récentes apparitions du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au cours des derniers jours, durant lesquelles il a évoqué un changement de gouvernement iranien. Selon un rapport de presse du site d’information américain Axios, ce 17 juin, citant des responsables de l’administration, les États-Unis et plus particulièrement le président Donald Trump ne paraissent pas, jusqu’à l’heure, séduits par l’idée.

Iran : l'AIEA fait état d’«impacts directs» des attaques israéliennes sur les halls souterrains d’enrichissement d'uranium de Natanz

Dans un post sur X ce 17 juin, l’Agence internationale de l’énergie atomique indique que l’analyse des images satellite prises après les attaques israéliennes du 13 juin a identifié des éléments indiquant «des impacts directs sur les halls d’enrichissement souterrains de Natanz», ajoutant qu’ «aucun changement n’est à signaler à Ispahan et Fordow».


Frappes iraniennes sur le Mossad et Glilot : Téhéran confirme avoir visé des cibles sécuritaires clés

Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé, ce 17 juin, une nouvelle salve de frappes contre Israël, qualifiée de « plus massive et dévastatrice » par l’agence de presse iranienne IRNA.

Deux cibles majeures du dispositif sécuritaire israélien ont été visées : le siège du Mossad, à Herzliya, frappé de plein fouet, et la base de Glilot, centre logistique stratégique.

L’opération, conduite tôt le matin, témoigne selon le CGRI d’une précision de frappe renforcée, malgré les défenses antimissiles israéliennes, pourtant réputées pour leur performance.

Israël ne fait pas cavalier seul mais suit le feu vert du Pentagone


Selon l’historien Tarik Cyril Amar, les États-Unis auraient autorisé Israël à l’attaquer l’Iran, leur signant un chèque en blanc.

Conflit Israël-Iran : les milices irakiennes menacent d’entrer en action

Les milices chiites irakiennes, alliées de l’Iran, brandissent la menace d’une intervention dans le conflit  Israël-Iran, attisant les craintes d’une escalade régionale. Abou Hussein el-Hamidawi, secrétaire général de Kataëb Hezbollah, a averti que toute implication américaine aux côtés d’Israël provoquerait des attaques contre les bases et intérêts des États-Unis en Irak, où 2 500 soldats sont déployés.

Ces factions, intégrées aux Forces de mobilisation populaire (FMP), pourraient recourir à des drones ou des roquettes, malgré un arsenal affaibli par des années de combats contre Daech et des frappes israéliennes.


Un drone israélien visant l’installation nucléaire de Natanz abattu en Iran

Les forces aérospatiales du Corps des gardiens de la révolution islamique ont intercepté et détruit un drone israélien près de Natanz, où se trouve une installation nucléaire stratégique. Le drone aurait été neutralisé à l’aide du système antimissile Sevom Khordad. Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités israéliennes

Lundi 16 juin

Israël frappe le siège de la télévision d’État iranienne

Israël a mené une attaque contre le siège de la radiotélévision publique iranienne (IRIB), interrompant brièvement la diffusion, a rapporté l’agence Mehr. Cette dernière a publié une vidéo montrant l’interruption du direct au moment de l’attaque.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait auparavant déclaré que le média était«  sur le point de disparaître », considérant l'IRIB comme « le porte-voix de la propagande iranienne ».

Pourtant, la télévision d’État iranienne a repris ses émissions en direct après l’attaque israélienne.

Le chef du bureau de l'agence de presse Ruptly à Téhéran a reçu un avertissement des autorités concernant une frappe imminente d’Israël sur une zone résidentielle où se trouve l’agence. Les employés ont entamé une évacuation d’urgence. Depuis la réception de l’alerte, tout contact avec eux a été perdu.

La diplomatie russe : l'Iran exerce son droit à la légitime défense

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a estimé que l’Iran avait agi, dans le contexte du conflit avec Israël, en exerçant son droit à la légitime défense. Il a indiqué que l’intervention militaire israélienne avait constitué une action non provoquée, en contradiction avec les principes et les normes de la Charte des Nations unies. Moscou a ainsi appelé l’ensemble des parties à faire preuve de retenue.

Riabkov a également souligné que le ministère russe des Affaires étrangères était en contact avec les deux camps. Il a jugé la situation particulièrement préoccupante et affirmé que la diplomatie russe suivait les événements avec une grande attention.

Des avions de ravitaillement américains pourraient soutenir Israël, selon le Military Watch Magazine

Selon le Military Watch Magazine, l’Armée de l’air américaine a procédé à un déploiement massif sans précédent de ravitailleurs KC-135 et KC-46 depuis le continent nord-américain vers l’Atlantique, suscitant de nombreuses spéculations quant à une éventuelle implication dans le conflit en cours entre Israël et l’Iran. Le nombre d’appareils engagés aurait dépassé les 30 unités.

Le Military Watch Magazine évoque ainsi deux hypothèses principales concernant les avions américains nouvellement déployés : soit ils viseraient à appuyer de la même manière les opérations israéliennes, soit ils auraient pour mission de ravitailler en vol des chasseurs et bombardiers américains, de l’US Air Force ou de l’US Navy, dans le cas où les États-Unis renforceraient leur implication militaire dans le conflit.

Toujours d'après cette source, plusieurs pays occidentaux participent actuellement à des opérations de ravitaillement en vol au profit de l’aviation israélienne, dans le but de faciliter ses frappes contre l’Iran. 

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, l’Iran aurait eu recours à des missiles hypersoniques lors de frappes menées contre Tel-Aviv et Haïfa. Ces projectiles auraient « aisément » contourné le système de défense antimissile israélien avant d’atteindre leurs cibles.

Frappes iraniennes en Israël : 4 morts et 87 blessés

4 personnes ont perdu la vie et 87 autres ont été hospitalisées après les frappes nocturnes menées par l’Iran sur quatre sites situés au centre d’Israël, selon le service d’urgence israélien Magen David Adom. Toujours d'après cette source, les victimes sont deux femmes et deux hommes d’environ 70 ans.

Dimanche 15 juin

Israël annonce avoir ciblé des sites nucléaires clés en Iran

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé que les récentes frappes de l’armée israélienne avaient porté un coup sévère au programme nucléaire iranien. Selon lui, un des principaux réacteurs, situé à Ispahan, aurait été entièrement détruit, rendant, d’après ses mots, impossible la poursuite du développement d’une arme nucléaire par la République islamique.

Il a également confirmé que d'autres frappes avaient visé le site stratégique de Natanz, un autre pilier de l’infrastructure nucléaire iranienne.

Par ailleurs, Benjamin Netanyahou a indiqué que l’armée israélienne avait éliminé le chef des renseignements des Gardiens de la révolution ainsi que son adjoint, lors d’une opération menée à Téhéran. Il a estimé que le régime iranien était aujourd’hui en situation de grande faiblesse.

Interrogé sur des rumeurs selon lesquelles Donald Trump aurait opposé son veto à une opération visant le Guide suprême iranien, le Premier ministre s’est contenté de déclarer qu’Israël prendrait toutes les mesures jugées nécessaires.

Il a conclu en suggérant que ces frappes pourraient provoquer un changement de régime en Iran.

Israël a frappé une conduite d’eau dans le nord de Téhéran, selon le ministère iranien de l’Énergie. Des vidéos prises sur place montrent plusieurs voitures endommagées et des rues complètement inondées.

L'armée israélienne annonce avoir mené une frappe sur l'aéroport de Machhad. 

Une intervention américaine contre l'Iran est «possible», selon Trump

Lors d’une interview accordée à ABC News ce 15 juin, Donald Trump a affirmé qu’il était «possible» que les États‑Unis interviennent dans le conflit Israël‑Iran. Il a déclaré que Washington n’avait pas participé aux frappes israéliennes, mais que si les intérêts américains étaient menacés, une implication militaire resterait une option.

Trump veut «rendre sa grandeur au Moyen-Orient»

Le président américain Donald Trump a indiqué sur Truth Social qu’il comptait favoriser un accord de paix entre l’Iran et Israël afin de stabiliser la région et, selon ses termes, « rendre sa grandeur au Moyen-Orient ». Il a indiqué qu’il forcerait les deux pays à s’entendre, comme il l’aurait déjà fait pour l’Inde et le Pakistan, en utilisant les leviers commerciaux des États-Unis.

Le chef d'État américain a estimé que cette stratégie permettrait d’introduire de la « cohérence et du bon sens » dans les négociations, les jugeant possibles grâce à la volonté des dirigeants concernés. Il a ajouté que son intervention avait déjà permis d’apaiser la situation pour le moment et que la paix serait bientôt établie. Il a également mentionné l’existence de nombreux échanges diplomatiques en cours, tout en regrettant de ne pas recevoir de reconnaissance pour ses efforts.

Le président iranien, Massoud Pezechkian, a exhorté le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, à renforcer le contrôle de l’espace aérien du pays afin d’empêcher son utilisation par Israël dans le cadre d’éventuelles opérations militaires.

L'armée israélienne dit avoir frappé plus de 80 sites à Téhéran lors de raids aériens nocturnes ayant mobilisé « une cinquantaine d'avions de combat ».

Bilan humain en Israël après les frappes iraniennes

Au cours de la nuit dernière, les hôpitaux israéliens ont accueilli 385 blessés à la suite d’une nouvelle salve de frappes provenant de l’Iran, a indiqué le ministère israélien de la Santé.

12 personnes ont perdu la vie au cours des dernières 24 heures. Depuis le début des attaques survenues dans la soirée du 13 juin, le nombre total de victimes s’élève désormais à 15.

Le ministère précise également que parmi les blessés, 7 se trouvent dans un état critique, 40 présentent des blessures modérées, tandis que 298 souffrent de blessures légères. 14 autres personnes ont dû recevoir une assistance médicale en raison d’un état de choc psychologique.

Selon le MAE iranien, l'Iran est prêt à conclure un accord garantissant l’impossibilité d’acquérir l’arme nucléaire

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que l’Iran était prêt à conclure un accord garantissant l’impossibilité pour la République islamique d’acquérir l’arme nucléaire. Il a toutefois précisé que Téhéran n’accepterait aucune condition portant atteinte à ses droits légitimes au développement d’un programme nucléaire à des fins pacifiques.

Le ministre a également indiqué que Téhéran cesserait ses frappes contre Israël si ce dernier cessait d'attaquer l'Iran. Selon lui, Israël a lancé des frappes contre l'Iran avec la ferme volonté d'empêcher que Téhéran et Washington ne poursuivent les négociations sur l'accord nucléaire.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères s'adresse à l'Allemagne et à la France

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, a réagi aux déclarations allemandes en rappelant le passé historique de l’Allemagne, notamment son rôle dans le déclenchement des deux Guerres mondiales. Il a souligné l’attitude humaniste de l’Iran durant la Seconde Guerre mondiale en rappelant que ce sont les Iraniens qui avaient offert refuge et protection aux Juifs fuyant les persécutions nazies. Selon lui, de nombreux réfugiés polonais et français auraient même reçu des passeports iraniens, témoignant d’une tradition ancienne d’accueil et de solidarité.

S’adressant également à la France, le diplomate a vivement critiqué les frappes israéliennes visant des installations nucléaires civiles et des zones résidentielles en Iran. D'après lui, ces attaques constituent une violation flagrante du droit international. Il a accusé le président Emmanuel Macron de travestir la réalité du programme nucléaire iranien, dénonçant des propos teintés d’hypocrisie.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié un communiqué sur X à l’adresse des citoyens iraniens, les mettant en garde contre un danger imminent visant les sites liés à la production d’armement.

Dans ce message, l’armée israélienne exhorte toutes les personnes présentes au sein de ces installations ou dans les organisations qui les soutiennent à quitter immédiatement les lieux pour leur propre sécurité. Elle appelle également à ne pas y retourner jusqu’à nouvel ordre.

L'Iran se dit prêt à se retirer du  Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires

L’Iran considère qu’il est désormais opportun de se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), a déclaré le porte-parole de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien Ebrahim Rezaei. Il a indiqué que ce traité, initialement conçu pour garantir la sécurité du pays, était aujourd’hui perçu comme un facteur de vulnérabilité. Selon lui, les engagements pris dans le cadre du TNP n’ont pas permis de protéger les intérêts stratégiques de l’Iran, ce qui justifierait une remise en cause fondamentale de sa participation à l’accord.

Samedi 14 juin

À la suite des frappes israéliennes sur le territoire iranien, quatre bâtiments importants d'une installation nucléaire située dans la province d'Ispahan, dans le centre du pays, ont été endommagés, a annoncé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur X.

Selon le rapport, les attaques israéliennes ont notamment touché l'usine de conversion d'uranium et l'usine de fabrication de plaques de combustible. L'AIEA a toutefois assuré que, comme à Natanz, aucune augmentation du niveau de radiation n'était à prévoir à l'extérieur du site.

Vladimir Poutine et Donald Trump ont eu une conversation téléphonique sur la situation au Proche-Orient

Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec son homologue américain Donald Trump ce 14 juin, a déclaré Iouri Ouchakov, conseiller du président russe. Leur entretien a duré environ 50 minutes.

Iouri Ouchakov a souligné que la conversation entre les deux présidents avait été utile. Les dirigeants russe et américain ont discuté de l'aggravation de la situation au Proche-Orient. Selon lui, Vladimir Poutine « a condamné l’opération militaire d’Israël contre l’Iran et exprimé une forte préoccupation quant à la possibilité d’une escalade du conflit, ce qui aurait des conséquences imprévisibles pour la situation dans la région du Moyen-Orient ».

Le président russe a également informé son homologue américain des entretiens téléphoniques qu'il avait eues la veille avec le président iranien Massoud Pezechkian et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Vladimir Poutine a souligné « l'importance de la prévention d’une escalade du conflit » et exprimé à son homologue américain la volonté de la partie russe de mener d’éventuels efforts de médiation ont été soulignées.

Donald Trump, pour sa part, a qualifié la situation au Moyen-Orient de très préoccupante. Les deux présidents n'ont toutefois pas exclu un retour à la table des négociations sur le programme nucléaire iranien, a indiqué Iouri Ouchakov.

Les autorités iraniennes envisagent la possibilité de fermer le détroit d'Ormuz, crucial pour les livraisons de pétrole sur le marché mondial, rapporte l'agence de presse iranienne Rokna, citant Esmaeil Kowsari, membre de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien. Selon lui, Téhéran prendra cette décision sans hésiter.

Le chef de la police iranienne, le commandant Habibollah Akbarian, a été tué ce 14 juin lors d'une attaque menée par des drones israéliens dans la ville d'Assadabad, à environ 300 kilomètres à l'ouest de Téhéran, a rapporté l'agence de presse Isna. Les frappes israéliennes ont également coûté la vie à un officier, le sous-lieutenant Amir Hossein Seifi.

La situation autour de l'Iran montre que Londres, Berlin et Paris n'ont plus aucune conscience, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, commentant les frappes israéliennes contre l'Iran.

« C’est une perception complètement fausse que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, qui auraient dû redoubler d’efforts en vue de trouver une solution politico-démocratique, présentent maintenant sans scrupule — je ne sais pas s’ils leur en reste d’ailleurs — que celle de l’Iran comme seul responsable de l’attaque dont il a été victime », a-t-il indiqué.

La résolution anti-iranienne du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) concernant le programme nucléaire pacifique de l'Iran, rédigée par le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France et les États-Unis, a servi de « prétexte et de base » pour les frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'un entretien téléphonique avec la Haute Représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Kaja Kallas.

Le monde musulman doit s'unir pour élaborer une stratégie commune contre l'agression israélienne, estime le ministre pakistanais de la Défense

Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a appelé l'Organisation de coopération islamique (OCI) à convoquer une réunion extraordinaire afin d'élaborer une stratégie commune en réponse à l'agression continue d'Israël. « Des enfants palestiniens sont tués, mais il y a plus de protestations dans les pays non musulmans que dans les pays musulmans  », a-t-il déclaré dans une interview accordée à l'Associated Press of Pakistan.
« La manière dont Israël a ciblé le Yémen, l’Iran et la Palestine témoigne d’un plus grand projet. La plupart des pays musulmans font déjà face à une menace à leur sécurité. Un leadership fort s’impose aujourd’hui », a-t-il ajouté. Le Pakistan « soutient fermement l’Iran et continuera à le soutenir aux forums internationaux », a-t-il encore souligné.

Les défenses aériennes iraniennes ont réussi à frapper et à détruire deux avions de chasse israéliens F-35, a affirmé le département des relations publiques de l'armée de l'Iran. L'élimination réussie de plusieurs drones israéliens a également été signalée.

Le chef suprême de l'Iran, Ali Khamenei, a nommé le général de division du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Majid Mousavi, commandant des forces aérospatiales du CGRI. Son prédécesseur, le lieutenant-général Amir Ali Hajizadeh, a été tué lors des frappes israéliennes sur le territoire iranien dans la nuit du 12 au 13 juin.

L’Iran rejette les négociations nucléaires après les frappes israéliennes

L’Iran a déclaré le 14 juin 2025 que les pourparlers nucléaires avec les États-Unis sont «dénués de sens» suite aux frappes israéliennes sur ses sites nucléaires et militaires. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères accuse Washington d’avoir permis que l’attaque ait lieu, compromettant la voie diplomatique.

Les États-Unis auraient fourni à Israël environ 300 missiles Hellfire 

Le 10 juin, quelques jours avant les frappes israéliennes contre l'Iran, les États-Unis ont discrètement fourni à Israël environ 300 missiles Hellfire, a rapporté le site d'informations Middle East Eye, citant des sources anonymes. Selon leurs sources, la livraison d'une telle quantité d'armes indique que l'administration Trump était bel et bien informée des plans de la partie israélienne de lancer une attaque massive sur le territoire iranien.

Le bilan des frappes du 13 juin s’alourdit : au moins 78 Iraniens et deux Israéliens tués

Amir Saeid Iravani, ambassadeur iranien à l'ONU, a déclaré qu’au moins 78 personnes avaient été tuées, plus de 320 blessées, dont une « large majorité de civils », dans les frappes israéliennes en Iran du 13 juin.

« Nous condamnons fermement et sans équivoque ces attaques barbares et criminelles. Une série d'assassinats ciblés contre des hauts responsables militaires, des scientifiques nucléaires et des civils innocents », a-t-il déclaré lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.

La côté israélienne a aussi subi des pertes. Les secours ont fait état de deux morts et 19 blessés dans une zone résidentielle touchée par un projectile iranien.

« Une femme d'environ 60 ans a été retrouvée sans signe de vie et un homme d'environ 45 ans évacué dans un état critique [...] est décédé ensuite », lit-on dans un communiqué.

Les États-Unis ont fait échouer les négociations sur le programme nucléaire iranien, les rendant inutiles, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ismail Baghai. Selon lui, il n'est pas possible tout en exigeant des négociations, de travailler à un règlement pacifique et de donner simultanément à Israël la permission de porter atteinte à l'intégrité territoriale de l'Iran.

Frappes iraniennes sur Israël : une riposte à l’opération Rising Lion

L’Iran a lancé plus de 150 missiles et 100 drones sur Israël le 13 juin 2025, en riposte à l’opération Rising Lion qui avait ciblé des sites nucléaires iraniens. Les frappes ont causé 63 blessés et des dégâts à Tel-Aviv et Ramat Gan. Les tensions régionales s’intensifient, avec un risque d’escalade.

Vendredi 13 juin

Le président russe Vladimir Poutine a eu des entretiens téléphoniques avec le président iranien Massoud Pezechkian ainsi qu'avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, rapporte le site du Kremlin. Le dirigeant russe a « exprimé ses condoléances » aux dirigeants et au peuple de l'Iran pour les nombreuses victimes, y compris parmi les civils, causées par les frappes israéliennes.

Vladimir Poutine a également souligné que la Russie condamnait les actions d'Israël, qui « constituent une violation de la Charte des Nations unies et du droit international » et a réaffirmé le soutien de Moscou aux efforts visant à régler pacifiquement la situation autour du programme nucléaire iranien. Il a ajouté que la Russie continuerait à œuvrer en faveur d'une désescalade du conflit entre l'Iran et Israël.

Lors de sa conversation avec le Premier ministre israélien, le président russe a souligné « l’importance de reprendre le processus de négociations et de résoudre toutes les questions relatives au programme nucléaire iranien exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques ». Il a également exprimé la volonté de la Russie de « servir de médiateur » afin d'éviter une nouvelle escalade.

À l'intérieur du site nucléaire iranien de Natanz, qui a été l'une des cibles des frappes israéliennes, une contamination radioactive a été détectée, a signalé Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il a toutefois précisé que les niveaux de radiation à l'extérieur de l'installation restaient inchangés, tandis que le type de contamination radioactive présent à l'intérieur, principalement des particules alpha, pouvait être géré à l'aide de mesures de protection appropriées.

L'opération militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien était planifiée depuis novembre 2024 et devait initialement avoir lieu fin avril, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Selon lui, la décision de commencer les préparatifs de cette opération a été prise peu après l'élimination par l'armée israélienne au Liban, en septembre 2024, des dirigeants du Hezbollah, y compris son secrétaire général Hassan Nasrallah.

Après les frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes, aucune fuite radioactive ou chimique n'a été détectée, a indiqué l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. Selon le communiqué, l'évaluation des dégâts est toujours en cours.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira le 13 juin en session extraordinaire à la suite de l'attaque israélienne contre l'Iran, a annoncé Dmitri Poliansky, représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l'ONU, sur sa chaîne Telegram. La réunion est prévue à 15h00 heure de New York (21h00 heure de Paris). Dmitri Poliansky a précisé que des informations de l'AIEA sur l'état des installations nucléaires en Iran étaient également attendues.

« Israël a le droit de se protéger et d'assurer sa sécurité », a indiqué le président français Emmanuel Macron sur X.

Selon lui, la France a « plusieurs fois condamné » le programme iranien en cours et a pris toutes les mesures diplomatiques en ce sens. 


« Pour ne pas mettre en péril la stabilité de toute la région, j’appelle les parties à la plus grande retenue et à la désescalade », a-t-il ajouté, assurant que la France « est prête à travailler avec tous ses partenaires pour œuvrer à la désescalade au Proche et Moyen-Orient ».

Emmanuel Macron a également noté que, suite aux frappes israéliennes sur l’Iran et son programme nucléaire, il avait tenu un Conseil de défense et de sécurité nationale.

« Les actes d’agression du régime sioniste contre l’Iran n’auraient pas pu être menés sans la coordination et l’autorisation des États-Unis », affirme le ministère iranien des Affaires étrangères. « Par conséquent, le gouvernement américain, en tant que principal protecteur de ce régime, sera également tenu responsable des dangereuses répercussions des actions irresponsables du régime sioniste », a-t-il ajouté.

La Chine est très préoccupée par les attaques israéliennes contre l’Iran et inquiète des graves conséquences que ces actions pourraient causer, a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Nous nous opposons à la violation de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité territoriale de l’Iran ainsi qu’aux actions qui alimentent les antagonismes et exacerbent les tensions », a-t-elle ajouté.


« L’escalade brutale de la situation dans la région n’est dans l’intérêt d’aucune partie », a souligné Lin Jian, appelant toutes les parties concernées à « prendre des mesures propices à la paix et à la stabilité dans la région, et à éviter une nouvelle escalade des tensions ». « La Chine est prête à jouer un rôle constructif dans les efforts de désescalade », a également indiqué la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a appelé l'Iran et Israël « à faire preuve d'une retenue maximale afin d'éviter une future escalade ». « Je réitère que toute action militaire qui met en péril la sûreté et la sécurité des infrastructures nucléaires risque d’avoir de graves conséquences pour le peuple iranien, la région et au-delà », a-t-il souligné.

Rafael Grossi a également indiqué qu'il avait informé les autorités respectives de sa disponibilité « à se rendre au plus tôt sur place pour évaluer la situation et garantir la sûreté, la sécurité et la prévention de la prolifération nucléaire en Iran ».

La Russie condamne les frappes israéliennes contre l'Iran

Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné « les actions militaires » d'Israël contre l'Iran, affirmant qu’elles violaient la Charte de l’Organisation des Nations unies et les normes du droit international. Le communiqué affirme que les « frappes militaires non provoquées » qui visent un État souverain membre de l’ONU ainsi que ses citoyens, ses villes pacifiques et ses infrastructures nucléaires sont catégoriquement inacceptables ».

Le ministère russe des Affaires étrangères a également indiqué que les autorités israéliennes avaient fait un choix « délibéré en faveur de la poursuite de l’escalade et d’une montée des enchères », rappelant les avertissements répétés de la partie russe sur « les conséquences néfastes des aventures militaires, qui menacent la stabilité et la sécurité dans la région ». « La responsabilité de toutes les conséquences de cette provocation incombera aux dirigeants israéliens », signale le communiqué.

Selon des informations non officielles, les frappes israéliennes sur des quartiers résidentiels de Téhéran ont fait au moins 78 morts et 329 blessés, rapporte l'agence de presse Fars.

L'armée israélienne a lancé une nouvelle attaque contre une installation iranienne clé d'enrichissement d'uranium à Natanz. Selon le Times of Israel, les autorités israéliennes estiment que le centre nucléaire souterrain a subi des dommages importants. Téhéran n'a pas confirmé cette information.

Au moins 20 commandants iraniens de haut rang ont été tués dans les frappes israéliennes contre l'Iran, rapporte l'agence de presse Reuters, citant deux sources régionales. Parmi les victimes figure le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique, Ali Hajizadeh.

Les prix du pétrole ont fortement augmenté, enregistrant le 13 juin leur plus forte hausse depuis plus de trois ans, a rapporté le Financial Times. Selon le quotidien britannique, cette flambée des prix est due au fait que les frappes nocturnes d'Israël contre l'Iran menacent l'approvisionnement en pétrole dans toute la région, provoquant ainsi une ruée vers les actifs sûrs.

L’Arabie saoudite a fermement condamné les frappes israéliennes contre l’Iran, qualifiées de «violation flagrante» de la souveraineté iranienne et du droit international. Riyad a dénoncé une «agression» contre un «pays frère», appelant à la retenue. Cette position marque un rare alignement public avec Téhéran, malgré leurs rivalités.

Des étudiants iraniens manifestent sur une place de Téhéran. Selon les médias locaux, ils condamnent l’attaque nocturne d’Israël contre l’Iran.

Après les frappes nocturnes sur le territoire iranien, le chef d'état-major de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, a annoncé sur la chaîne Telegram des Forces de défense israéliennes que l'armée mobilisait des dizaines de milliers de soldats et se préparait à toutes les frontières.

Les avions civils ont quitté l'espace aérien d'Israël, d'Iran, de Jordanie et d'Irak, selon Flightradar24, un service public de suivi des vols en temps réel. Ynet a précisé que le ministère israélien des Transports avait annoncé la fermeture de l'espace aérien du pays jusqu'à nouvel ordre.

L'agence de presse Tasnim a également indiqué que le service des relations publiques de l'aéroport Imam Khomeini de Téhéran avait annoncé la suspension de tous les vols en raison de l'attaque israélienne. Les autorités irakiennes ont également annoncé la fermeture de leur espace aérien.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, semble avoir défié Donald Trump en décidant d'attaquer les installations nucléaires iraniennes, rapporte Bloomberg. L'agence de presse ajoute que cette décision questionne sur la capacité du président américain à influencer un allié tel que le dirigeant israélien, sans parler des dirigeants de pays comme la Russie ou la Chine.

Bloomberg souligne que les frappes israéliennes sur le territoire iranien vont renforcer les tensions dans la région, des mesures de rétorsion de la part de l'Iran étant « presque inévitables ». Selon l'agence de presse, la décision de Benjamin Netanyahou aggrave la crise et augmente le risque d'implication des États-Unis dans le conflit au Moyen-Orient.

Plus de 150 drones iraniens ont franchi la frontière aérienne irakienne en direction d'Israël pour effectuer une frappe de représailles, a rapporté Shafaq News, citant une source de sécurité irakienne de haut rang. Selon le portail d'information irakien, les drones iraniens ont survolé les quartiers nord-est de Diyala, au nord de Bagdad.

Les États-Unis sont prêts à se défendre et à défendre Israël si l'Iran tente de riposter à des frappes sur ses installations militaires et nucléaires, a déclaré le président américain Donald Trump dans une interview accordée à Fox News. Il a ajouté que Washington surveillait les éventuelles représailles iraniennes et que le Commandement central américain était en état d'alerte.

Téhéran a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies en raison des frappes israéliennes sur les installations nucléaires et militaires de l'Iran, a rapporté l'agence de presse Irna, citant une lettre du représentant permanent de l'Iran auprès de l'ONU. Par ailleurs, l'Iran a souligné qu'il comptait peu sur les organisations internationales.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que l'attaque israélienne n'aurait pas pu avoir lieu sans la coordination et l'approbation des États-Unis. Selon lui, le gouvernement américain, « le principal supporter de ce régime », est également responsable des conséquences dangereuses des frappes nocturnes israéliennes.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a frappé plus de 100 cibles sur le territoire de l'Iran, y compris des installations nucléaires et militaires iraniennes, à l'aide de plus de 200 avions de combat et de 100 drones. Baptisée « Opération Rising Lion » et décrite comme préventive, l'opération exacerbe les tensions régionales. RT rapporte ce qui est connu pour le moment.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que l'attaque israélienne n'aurait pas pu avoir lieu sans la coordination et l'approbation des États-Unis. Selon lui, le gouvernement américain, « principal supporter de ce régime », est également responsable des conséquences dangereuses des frappes nocturnes israéliennes.