Les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni doivent rencontrer leur homologue iranien le 20 juin à Genève, dans le cadre d’un effort diplomatique destiné à relancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. Selon une source diplomatique allemande citée par Reuters, une réunion préparatoire est prévue avec Kaja Kallas, la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, dans les locaux de la mission permanente allemande.
Cette initiative européenne, envisagée sur terrain neutre, intervient dans un contexte de fortes tensions : Israël poursuit ses bombardements contre l’Iran, qui répond par des tirs de missiles, alimentant la crainte d’un embrasement régional.
Dialogue en coordination avec Washington
Selon Reuters, les discussions avec l’Iran devraient être coordonnées avec les États-Unis, dans l’objectif de garantir le caractère strictement civil du programme nucléaire iranien. Un dialogue technique entre experts est également envisagé à la suite de cette rencontre.
Washington et Téhéran ont tenu, ces dernières semaines, des pourparlers indirects sous médiation omanaise, qui ont achoppé sur la question sensible de l’enrichissement de l’uranium. Si l’Iran a récemment atteint des niveaux proches du seuil militaire, il se dit prêt à revenir aux paramètres de l’accord de Vienne de 2015, sans pour autant renoncer à ses capacités d’enrichissement.
Une offre de négociation européenne
Selon plusieurs médias européens, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a transmis à son homologue jordanien Ayman al-Safadi, le 18 juin à Berlin, une offre de négociation destinée à Téhéran. Ce texte aurait été mis au point avec ses homologues français, Jean-Noël Barrot, et britannique, David Lammy, ainsi qu’avec Kaja Kallas, à l’issue d’un entretien téléphonique tenu le 16 juin.
Wadephul a appelé l’Iran à « prendre des mesures de confiance vérifiables », citant notamment des garanties sur l’absence d’intention militaire. « Il n’est jamais trop tard pour revenir à la table des négociations, à condition d’y venir avec des intentions sincères », a-t-il déclaré.