Israël a mené une vaste offensive aérienne contre l’Iran les 19 et 20 juin, frappant des dizaines de sites militaires, industriels et scientifiques à Téhéran. L’armée israélienne affirme avoir mobilisé plus de 60 avions de chasse et quelque 120 munitions pour atteindre des infrastructures liées à la production de missiles, incluant des composants de moteurs et des matières premières. L’un des objectifs ciblés serait le siège de l’Organisation iranienne pour les innovations en défense, le « SPND », fondée en 2011 par une figure clé du programme nucléaire iranien.
Simultanément, des frappes ont visé la ville de Rasht, au nord du pays, près de la mer Caspienne. Selon l’agence IRNA, un site du parc technologique de Sefid Roud a été touché, provoquant une explosion dans la zone industrielle. Le gouverneur adjoint de la province de Gilan a confirmé l’attaque et précisé qu’un état des lieux était en cours.
L’armée israélienne indique que ces actions s’inscrivent dans la continuité de l’opération initiée le 13 juin. Le 20 juin, de nouveaux tirs ont ciblé des systèmes de missiles dans les régions d’Ispahan et de Téhéran.
Réplique iranienne sur les infrastructures stratégiques israéliennes
En riposte, l’Iran a lancé des missiles contre plusieurs sites en Israël. À Beer-Sheva, des dégâts importants ont été recensés, notamment à la clinique Soroka, et sept personnes ont été blessées. La population a été envoyée dans les abris, selon la presse locale.
Le quartier high-tech de Gav-Yam Negev, présenté par Téhéran comme la « cybercapitale d’Israël », a également été visé. Ce pôle abrite notamment Intel, Elbit Systems et Microsoft, et compte plus de 3 000 employés spécialisés en cybersécurité.
D’après l'IRNA, les missiles iraniens ont atteint le siège du commandement cybernétique israélien (corps C4I) ainsi que son centre de renseignement. Des vidéos font état de dommages à la bourse de Tel Aviv et aux immeubles voisins, où une trentaine de blessés ont été recensés.
Ligne rouge et menaces de représailles
Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien accuse Israël de viser délibérément des infrastructures civiles et scientifiques, exigeant des sanctions ainsi que des « compensations immédiates ». Il menace de nouvelles ripostes en cas de poursuite des frappes israéliennes.
Dans ce contexte, les propos de Donald Trump ont jeté de l’huile sur le feu. Le président américain a affirmé que les États-Unis étaient « prêts à frapper à tout moment » si leurs intérêts ou ceux d’Israël étaient menacés. Il a aussi évoqué une éventuelle décision militaire « dans les prochaines semaines ».
À Téhéran, ces déclarations sont perçues comme un signal clair d’escalade. Les autorités iraniennes maintiennent leur position : toute nouvelle attaque entraînera une réponse.