Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a exclu toute négociation avec Washington tant que dureront les attaques israéliennes. Dans un entretien accordé ce 20 juin à la télévision d’État, il a déclaré : « Les Américains nous ont transmis à plusieurs reprises des messages appelant sérieusement à des négociations. Mais nous avons clairement indiqué que tant que l’agression ne cessera pas, il n’y aura pas de dialogue. Nous sommes en situation de défense légitime, et cela ne saurait être interrompu, quelles que soient les circonstances. »
Araghchi a insisté : « Si quelqu’un, y compris les Américains, propose une négociation, notre réponse sera non. » Il a toutefois distingué entre négociation et « conversation », précisant qu’il n’y voyait pas d’obstacle dans ce dernier cas. Il est attendu à Genève pour participer aux discussions sur le nucléaire iranien avec ses homologues français, allemand, britannique, ainsi qu’avec la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Riposte conforme au droit international
Sur la question des missiles balistiques, le ministre a été catégorique : « Les capacités défensives de la République islamique ne sont pas négociables. Nos missiles ont toujours été conçus pour protéger le pays, jamais pour attaquer. »
Quant aux frappes iraniennes, Araghchi a affirmé qu’elles visaient exclusivement des objectifs militaires, en représailles aux attaques israéliennes contre les infrastructures iraniennes. Il a indiqué que des cibles économiques ont été également incluses après des attaques israéliennes contre des structures économiques iraniennes.
« Aucun civil, aucune zone résidentielle, aucun hôpital n’est ciblé. Nos frappes sont minutieusement planifiées et conformes aux normes juridiques et morales internationales », a-t-il insisté.
Complicité américaine
Enfin, il a accusé les États-Unis de complicité directe dans les frappes israéliennes, pointant les déclarations du président Donald Trump : « Lorsqu’il déclare "nous avons agi", cela suffit à démontrer leur participation active. »
Selon lui, la résistance de l’armée iranienne a ébranlé l’idée d’une soumission de Téhéran face aux frappes israéliennes. Des demandes pour mettre fin au conflit ont déjà été formulées et plusieurs pays commencent à se dissocier de l’agression d’Israël, note Abbas Araghchi.