Selon Netanyahou, les Gazaouis doivent avoir la possibilité de quitter Gaza

Lors de sa rencontre avec Donald Trump, le Premier ministre israélien a insisté sur le fait que les Gazaouis devaient avoir la possibilité de quitter la bande de Gaza. Benjamin Netanyahou a d'ailleurs pris l'exemple des réfugiés ukrainiens et syriens pour appuyer ses propos.
Le 7 avril 2025, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche aux côtés de Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a fait une déclaration choc sur la situation à Gaza. « Les Gazaouis doivent avoir la possibilité de quitter Gaza comme cela a été le cas en Ukraine et en Syrie », a-t-il affirmé, suggérant une option de déplacement volontaire pour les habitants de l’enclave palestinienne.
Cette prise de position intervient dans un contexte de dialogue direct entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien, alors qu’Israël intensifie sa pression militaire sur le Hamas.
Netanyahou cite l'exemple de la Syrie et de l'Ukraine
Netanyahou a présenté cette idée comme une alternative à la crise humanitaire en cours, plus de 48 000 Palestiniens ayant péri depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza. « Nous travaillons sur un accord, mais nous devons éliminer le Hamas et permettre aux habitants de Gaza de prendre la décision libre de partir », a-t-il ajouté, selon des posts relayés sur X.
Pour justifier cette approche, il a évoqué les précédents ukrainien et syrien, des millions de civils ayant fui les conflits, notamment vers l’Europe.
Cette proposition soulève des questions éthiques et juridiques. Le droit international interdit le déplacement forcé de populations sous occupation, et l’ONU a déjà averti que toute expulsion massive de Gaza équivaudrait à une « épuration ethnique ». Pourtant, Netanyahou insiste : « Ils devraient avoir le choix d’aller où ils veulent. »
Cette rhétorique s’aligne sur des déclarations antérieures, comme celle du 30 mars sur X, où il évoquait un contrôle sécuritaire total de Gaza et un possible exode. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le Hamas a qualifié ces propos de « provocation », tandis que des ONG dénoncent une tentative de vider Gaza sous couvert de liberté du choix. À Washington, Trump a salué une idée « audacieuse », renforçant l’appui américain à Israël. Reste à savoir si le dialogue inédit avec l’Iran qui se profile influencera ce projet controversé.