Ahmed al-Chareh évoque une possible ouverture avec Israël

Ahmed al-Chareh évoque une possible ouverture avec Israël© Getty Images
Ahmed al-Chareh
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Ahmed al-Chareh propose une coopération avec Israël, évoquant des «ennemis communs», tout en exigeant l’arrêt des frappes israéliennes. Cette ouverture intervient dans un contexte de tensions liées à l’occupation israélienne du Golan. Les pourparlers indirects et les violences confessionnelles en Syrie complexifient cette dynamique.

Dans une interview accordée au Jewish Journal, Ahmad el-Chareh, président par intérim de la Syrie et ancien chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), a surpris par son ton conciliant envers Israël, déclarant : « Nous avons des ennemis communs » et évoquant une possible coopération régionale.

Cette prise de parole, la première d’un dirigeant syrien dans un média juif, intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Damas et Tel-Aviv, marquées par des frappes israéliennes répétées et l’occupation de la zone démilitarisée du Golan depuis le départ de Bachar el-Assad en décembre 2024.

Israël toujours sceptique 

Al-Chareh, anciennement connu sous son nom de guerre d'Abou Mohammed al-Joulani, a appelé à relancer l’accord de désengagement de 1974, tout en exigeant l’arrêt des bombardements israéliens : « L’ère des frappes réciproques doit cesser », a-t-il déclaré. Cette ouverture, bien que prudente, contraste avec la posture traditionnelle de la Syrie sous Assad, alliée de l’Iran et du Hezbollah.

Al-Chareh, qui cherche à légitimer son pouvoir à l’international, a rencontré des représentants de la communauté juive à Damas et a exprimé son souhait de protéger les minorités, y compris les Druzes, tout en dénonçant l’utilisation de ces groupes comme « pions politiques ».

Ses propos s’inscrivent dans une stratégie de communication visant à se distancier de son passé jihadiste, notamment son affiliation à Al-Qaïda et à l’État islamique, et à attirer des investissements étrangers pour reconstruire une Syrie.

Cependant, ses déclarations ont suscité des critiques de l’axe chiite pro-iranien et une méfiance en Israël, où certains responsables craignent que cette modération ne soit qu’une tactique pour consolider son pouvoir avant un retour à une posture hostile.

Les tensions entre la Syrie et Israël restent vives. Depuis décembre 2024, Israël a intensifié ses frappes, notamment à Tartous et Lattaquié, pour contrer une éventuelle menace islamiste près de ses frontières. L’occupation du Golan, en violation de l’accord de 1974, a été dénoncée par l’ONU et al-Chareh, qui insiste sur la souveraineté syrienne.

Des pourparlers indirects, médiatisés par les Émirats arabes unis et le Qatar, visent à réduire ces tensions, avec des discussions sur une possible intégration de la Syrie aux Accords d’Abraham, encouragée par Donald Trump. Cependant, la persistance de violences confessionnelles en Syrie, notamment contre les Alaouites et les Druzes, complique la stabilisation et alimente les doutes sur les intentions d’al-Chareh.

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