Manifestation à Tel Aviv contre Netanyahou pour exiger la libération des otages

Des manifestants se sont réunis le 8 mars à Tel Aviv, critiquant le gouvernement de Benjamin Netanyahou et exigeant la libération des otages. Lors d'une conférence de presse, les familles des personnes détenues dans la bande de Gaza ont décrié la politique du Premier ministre israélien.
Des centaines de manifestants anti-gouvernementaux se sont de nouveau rassemblés le 8 mars sur la place Habima à Tel Aviv, où la députée du parti Les Démocrates, Efrat Rayten, a célébré la Journée internationale des femmes. Dans son discours, elle a salué les groupes féministes actifs dans le mouvement de protestation contre la réforme judiciaire.
Efrat Rayten a également rendu hommage aux «femmes héroïques qui se battent depuis le premier jour de la guerre» à Gaza, affirmant : «Nous sommes le peuple de demain ; nous sommes l'après.» Elle a qualifié le Premier ministre Benjamin Netanyahou et ses alliés de «gens d'hier».
Les familles des otages remontées contre Netanyahou
De surcroît, lors de leur conférence de presse hebdomadaire à Tel Aviv, les familles d'otages ont vivement critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahou, l'accusant de faire obstacle aux pourparlers sur la seconde phase de l'accord otages-cessez-le-feu pour servir ses propres intérêts, et avertissant qu'une reprise des combats entraînerait la mort des captifs encore en vie.
«Nous sommes en situation d'urgence, et nous ne devons pas nous laisser aveugler par les informations qui circulent : la guerre pourrait reprendre cette semaine», a déclaré Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage à Gaza.
Elle a ajouté que la poursuite de la guerre servirait les intérêts du Premier ministre, car elle lui permettrait de prolonger son procès en cours, de reporter la mise en place d'une commission d'enquête nationale sur la gestion du conflit, et de maintenir son gouvernement avec ses alliés d'extrême droite. Yifat Kalderon, cousine d'Ofer Kalderon, un otage libéré le mois dernier dans le cadre de l'accord, accuse Benjamin Netanyahou d'avoir interrompu les négociations pour la deuxième phase de l'accord. «Netanyahou est prêt à enterrer les otages pour ses intérêts personnels» a-t-elle affirmé.
Omri Lifshitz a déclaré que le sort de son père captif, Oded, dont le corps a été restitué le mois dernier, ne devait «pas se reproduire» pour d'autres otages. «Netanyahou – si la guerre reprend, des otages seront tués à cause de vous. Leur sang sera sur vos mains», a-t-il lancé, appelant le président américain Donald Trump à ne pas permettre au Premier ministre de «les enterrer» et à empêcher que l'accord ne soit compromis.