L'Arabie saoudite appelle à la levée des sanctions contre la Syrie afin de stabiliser le pays
Lors de deux réunions à Riyad avec les chefs de la diplomatie des pays arabes et avec des représentants occidentaux, des Nations unies, de l'Union européenne et de la Turquie, l'Arabie saoudite a appelé à la levée des sanctions contre la Syrie pour permettre la reconstruction du pays et sa stabilisation.
Le 12 décembre à Riyad, lors d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays du Moyen-Orient et des pays européens, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane a appelé à «lever les sanctions unilatérales et internationales imposées à la Syrie» pour permettre son «développement et sa reconstruction». Deux réunions se sont tenues dans la capitale saoudienne: la première entre pays arabes et la seconde incluant des représentants occidentaux, des Nations unies, de l'Union européenne et de la Turquie.
Le chef de la diplomatie de l'Arabie saoudite a averti que le maintien des mesures coercitives en Syrie «entraverait les aspirations du peuple syrien frère à parvenir au développement et à la reconstruction».
Les sanctions américaines comprennent notamment : le gel des avoirs financiers de certaines entités syriennes, des restrictions sur les exportations et importations entre les États-Unis et la Syrie, l'interdiction pour les citoyens et entreprises américaines d’investir en Syrie.
Vers un assouplissement des sanctions
En juin 2020, Washington avait durci sa politique à l'égard de Damas avec l'entrée en vigueur de la loi César qui visait spécifiquement les secteurs de la construction, du pétrole et du gaz, tout en introduisant des sanctions supplémentaires contre des pays tiers qui commerceraient avec les autorités syriennes. Les Européens ont également imposé des restrictions économiques à la Syrie. Ces mesures empêchent le pays de se reconstruire et d'attirer les investissements étrangers.
Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, les nouveaux maîtres de Damas multiplient les rencontres avec des délégations étrangères. La Syrie était notamment présente à Riyad par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani. Les capitales occidentales semblent attendre des garanties des nouvelles autorités de Damas.
«Il est désormais temps pour les nouveaux dirigeants syriens de concrétiser l’espoir qu’ils ont créé – par le biais d’une transition pacifique et inclusive qui protège toutes les minorités. Ensuite, nous discuterons avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE de la manière d’assouplir les sanctions», avait déclaré la responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, à son homologue syrien.