Robert Fico met en garde contre les graves conséquences de l'absence de gaz russe pour l'UE
Suite au refus de l'Ukraine de renouveler un contrat sur le transit du gaz russe vers l'Europe, le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré que cet arrêt aura des conséquences significatives pour l'Union européenne, sans pour autant toucher la Russie.
L'arrêt du transit du gaz ukrainien vers l'Europe aura des répercussions pour l'UE, a affirmé le Premier ministre slovaque Robert Fico. «Cela aura de graves conséquences pour nous tous dans l'Union européenne, mais pas pour la Russie», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur son compte Facebook. L'opérateur slovaque de transport de gaz Eustream a confirmé ce mercredi 1er janvier l'interruption de l'approvisionnement en gaz naturel à la frontière slovaco-ukrainienne.
Le ministère slovaque de l'Économie avait déclaré qu'il s'était préparé à l'avance à l'arrêt du transit en remplissant les installations de stockage de gaz supplémentaire et en diversifiant son portefeuille de contrats de fourniture d'énergie.
Aujourd'hui, le seul gazoduc avec le gaz russe qui reste aux Européens est le Balkan Stream, lui-même alimenté par le Turkish Stream. Il fournit environ 14 à 15 milliards de mètres cubes par an à la Roumanie, à la Grèce, à la Macédoine du Nord, à la Serbie, à la Bosnie-et-Herzégovine et à la Hongrie.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé l'arrêt du transit de gaz russe via l'Ukraine dès le 1er janvier 2025, en raison du refus de Kiev de prolonger les accords sans lesquels la livraison du gaz devient techniquement et juridiquement impossible. Le contrat de transit du gaz russe entre l'Ukraine et la Russie avait été signé en 2019 pour cinq ans avec une option de prolongation de dix ans. Un contrat que Kiev n'a pas voulu prolonger au-delà du 31 décembre 2024.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico, qui a effectué une visite de travail en Russie le 22 décembre dernier, a récemment manifesté le plus grand intérêt pour la poursuite des livraisons de gaz en provenance de Russie. Il a ouvertement exhorté les dirigeants de l'UE à accorder une attention urgente à la décision de l'Ukraine d'interrompre le transit du gaz, prédisant une hausse rapide des prix et une perte cumulée pour l'UE de 120 milliards d'euros en 2025-2026, si les approvisionnements en provenance de la Russie sont interrompus. Robert Fico a également déclaré que la Slovaquie pourrait prendre des mesures contre l'Ukraine et a envisagé un arrêt des approvisionnements de Kiev en électricité.