Crash au Kazakhstan : Bakou demande à la Russie d'admettre sa responsabilité
Les autorités azerbaïdjanaises ont transmis à la Russie plusieurs demandes : reconnaître sa responsabilité dans le crash du vol J2-8243, présenter des excuses et punir les responsables, a déclaré ce 29 décembre le président azerbaïdjanais Ilham Aliev lors d'une interview sur la chaîne de télévision publique AzTV.
Lors d'une interview ce 29 décembre à la chaîne de télévision AzTV centrée sur le crash du vol J2-8243 d’Azerbaïdjan Airlines (AZAL), le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a déclaré que la Russie devait «admettre sa culpabilité, s'excuser auprès de l'Azerbaïdjan, qui est considéré comme un pays ami, et en informer le public».
«Bien sûr, notre avion a été abattu accidentellement», a-t-il notamment déclaré. Plus tôt durant l'interview, Ilham Aliev avait déclaré que l'appareil était «devenu incontrôlable» à cause de moyen de guerre électronique et que la queue de l'appareil avait été «gravement endommagée» par «des tirs provenant du sol».
«Telles sont nos conditions»
«Nous avons clairement fait part de nos exigences à la partie russe», a-t-il assuré, interrogé sur les «attentes et exigences» de Bakou à l'égard de Moscou. Des exigences qui auraient été transmises le 27 décembre, selon le président azerbaïdjanais.
Au-delà d'une reconnaissance de culpabilité et d'excuses, Ilham Aliev attend que la Russie «puni[sse] les responsables, les tradui[s]e en justice et verse des indemnités à l'État et aux passagers et membres d'équipage blessés».
«Telles sont nos conditions», a insisté le président. «La première d'entre elles a été satisfaite hier. J'espère que les autres demandes seront également satisfaites.»
Le 28 décembre, lors d'un échange téléphonique, le président russe Vladimir Poutine a présenté ses excuses à son homologue azerbaïdjanais, «en raison du fait que l'incident tragique s'est produit dans l'espace aérien russe», d'après un communiqué du Kremlin.
38 personnes tuées dans le crash
La veille, citant les résultats préliminaires de l'enquête sur le crash de son avion, AZAL avait rapporté sur sa chaîne Telegram que le crash était le résultat d'une «interférence physique et technique externe», annonçant dans le même communiqué de presse la suspension des vols vers huit aéroports russes «pour des raisons de sécurité», citant une décision de l'Agence nationale de l'aviation civile de l'Azerbaïdjan.
L'appareil qui reliait Bakou à Grozny s'est écrasé le 25 décembre près de la ville d'Aktaou dans l'ouest du Kazakhstan, tuant 38 des 67 personnes à son bord.
Le communiqué du Kremlin, publié le 28 décembre, a précisé qu’au moment du crash, Grozny, Mozdok et Vladikavkaz avaient été attaqués par des véhicules aériens sans pilote ukrainiens, et que les systèmes de défense aérienne russes avaient repoussé ces attaques.