Kremlin : Les événements en Géorgie présentent tous les signes d'une révolution orange
Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a comparé les manifestations en Géorgie à l'Euromaïdan ukrainien de 2014, les interprétant comme une tentative de révolution orange. Il a précisé que la Russie n'intervenait pas dans les affaires internes de la Géorgie. À Tbilissi, 113 policiers ont été blessés dans des heurts avec les manifestants.
Les manifestations en Géorgie rappellent le Maïdan ukrainien de 2014 et semblent être une tentative de révolution orange, a estimé Dmitri Peskov, porte-parole du président russe. «Nous avons vu des événements similaires dans de nombreux pays. Le parallèle le plus évident que l’on puisse faire est celui de l’Euromaïdan en Ukraine», a-t-il déclaré. Selon Peskov, les événements en Géorgie présentent «tous les signes d'une tentative de mener une révolution orange».
Is this called a peaceful protest? The only peaceful one is the police, and the Georgian government is perfectly handling an unimaginable provocation. Bravo to the Georgian police👏👏 #Georgia#Tbilisipic.twitter.com/IgcrD9W0Fk
— Irakli Dekanosidze🇬🇪 (@ishowdeka) November 29, 2024
Évoquant la pression exercée par les pays occidentaux sur la Géorgie avec, par exemple, la suspension du partenariat stratégique par les États-Unis, Dmitri Peskov a souligné que la Russie n'avait pas l'intention d'agir : «Tout ce qui se passe en Géorgie est une affaire interne à la Géorgie. Nous ne sommes pas intervenus et n'avons pas l'intention d'intervenir dans ces processus». Commentant l'intention des États baltes d'imposer des sanctions à la Géorgie, le ministère russe des Affaires étrangères a également indiqué que, de façon générale, la Russie n'était pas favorable aux tentatives d'ingérence dans les affaires intérieures d'autres États.
Surreal scenes from the #GeorgiaProtests. pic.twitter.com/iSWqXsWycP
— Anna Gvarishvili (@AnnaGvarishvili) November 30, 2024
Une nouvelle manifestation pro-occidentale a eu lieu devant le bâtiment du Parlement géorgien à Tbilissi et a duré toute la nuit du 1er au 2 décembre. Les manifestants ont utilisé des pétards, des pierres et des bouteilles, des «cocktails Molotov» ont également été découverts sur les lieux des émeutes. En réponse, les forces de l'ordre ont utilisé des équipements spéciaux, y compris des canons à eau. C'est la quatrième journée consécutive de protestation: les manifestations se poursuivent jusqu'à l'aube, jusqu'à ce qu'elles soient dispersées par les forces spéciales. Au total, lors des récentes manifestations, 113 policiers ont été blessés, dont 21 au cours de la nuit dernière. Par ailleurs, 224 personnes ont été arrêtées, selon un communiqué publié par le ministère géorgien de l'Intérieur.
La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, qui soutient ces émeutes, a appelé à une plus grande mobilisation, s'adressant cette fois-ci aux écoliers sur X : «Après les universités, c'est au tour des écoles d'exprimer leur solidarité avec les manifestations, partout en Géorgie».
Cette vague de protestations a commencé le 28 novembre. Elle a été déclenchée par une déclaration du Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze, qui a annoncé que le parti au pouvoir «Rêve géorgien - Géorgie démocratique» avait décidé de ne pas inclure à l'ordre du jour jusqu'à la fin de 2028 la question des négociations d'adhésion à l'Union européenne et de renoncer à tous les dons budgétaires de la part de la communauté. Selon Irakli Kobakhidze, les raisons en sont le chantage constant de l'UE au sujet du début du dialogue sur l'adhésion et les exigences d'abroger un certain nombre de lois adoptées par le parlement.