Zakharova critique les pays de l'OTAN au sujet des livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine

Maria Zakharova, à Moscou, le 21 juillet 2022 (image d'illustration).© Service de presse du ministère russe des Affaires étrangères Source: AP
Maria Zakharova, à Moscou, le 21 juillet 2022 (image d'illustration).
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Alors qu’elles multiplient leurs livraisons d’armes à l’Ukraine, les chancelleries occidentales continuent de nier être partie prenante au conflit. Une posture fallacieuse, vis-à-vis de leurs propres citoyens, selon la diplomatie russe.

Lors d’une conférence de presse, ce 27 janvier, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a interpellé l’OTAN, notamment au sujet des livraisons d'armes à l'Ukraine. «Vous avez trompé le peuple ukrainien pendant de nombreuses années en l’entraînant simplement dans une confrontation avec la Russie pour l’utiliser comme un outil», poursuit-elle rappelant notamment les confidences dans la presse d’Angela Merkel au sujet des accords de Minsk. Accords, proposés par Paris et Berlin, qui n’auraient été qu’une «tentative de donner du temps à l’Ukraine» pour se renforcer militairement en vue d’une confrontation future avec la Russie d’après l’ancienne chancelière.

Alors que Berlin vient tout juste d’accorder son feu vert à l’envoi en Ukraine de ses chars Leopard 2, Volodymyr Zelensky demande désormais des avions de combat ainsi que des missiles longue portée. Des armes capables de porter la guerre au cœur du territoire russe. Or, comme à chaque fois par le passé, les Européens pourraient finir par accéder aux demandes du président ukrainien.

L'OTAN «complètement impliquée dans la confrontation avec notre pays», assure Zakharova

«Concernant les livraisons vers l'Ukraine, nous devons étudier les demandes au cas par cas et laisser toutes les portes ouvertes», aurait ainsi estimé le député Renaissance Thomas Gassiloud, président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l'Assemblée nationale, cité par The Telegraph. Le quotidien britannique revient, dans un article paru le 26 janvier, sur la possibilité que Paris réponde favorablement à la nouvelle demande de Kiev d’être fournis en avions de combat. «Les Danois et les pays d'Europe de l'Est y réfléchissent», aurait ajouté le député français.

Pour autant, malgré la montée en gamme des armes qu’elles fournissent à l’Ukraine, les chancelleries occidentales continuent d’affirmer ne pas être partie prenante au conflit. Affirmation basée sur leur propre interprétation du droit international. «Considérez-vous vraiment les citoyens des pays de l’UE et de l’OTAN comme de parfaits imbéciles ? Pensez-vous vraiment qu’en envoyant des chars qui doivent être entretenus par du personnel, en formant, entre autres, des centres de recrutement de citoyens ukrainiens et d’autres pays sur la base des ambassades ukrainiennes à l’étranger, vous ne soyez toujours pas partie prenante du conflit ?», a déclaré la diplomate, dans des propos adressés à Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique nord.

«Qui l’OTAN va-t-elle encore tromper ? Ses propres citoyens ? Les citoyens des pays de l’OTAN doivent savoir que leur bloc est complètement impliqué dans la confrontation avec notre pays, et cette confrontation augmente à un rythme croissant», lance la diplomate russe. Cette dernière tient également à souligner «que les véhicules blindés envoyés en Ukraine sont destinés aux opérations offensives». «L’administration présidentielle américaine ne cache pas du tout que les nouvelles livraisons visent à faciliter, comme ils disent, la "libération" des territoires ukrainiens, y compris de la Crimée», poursuit-elle, avant d’ajouter : «Non : la Crimée n’est pas un territoire ukrainien, c’est le territoire de la Russie ; elle l’était, l'est et le sera.»

Pour rappel : la Russie mène depuis le 24 février 2022 une opération militaire en Ukraine, que Kiev et ses alliés, qui ont pris de nombreuses sanctions contre la Russie, dénoncent comme une guerre d'invasion ne répondant à aucune provocation. Les autorités russes font quant à elles valoir la nécessité de protéger les populations du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec Kiev depuis 2014 à la suite du coup d'Etat de Maïdan. Moscou a également déclaré vouloir «dénazifier» et démilitariser l'Ukraine.

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