Ukraine : l'armée russe détaille ses récentes frappes sur des infrastructures stratégiques
La défense russe a dit avoir frappé avec succès des infrastructures énergétiques et des installations du commandement militaire ukrainien. Dans la foulée de ces frappes, Kiev a assuré que plus de dix millions d'Ukrainiens étaient sans électricité.
«Le 17 novembre, les forces armées russes ont effectué une frappe concentrée sur des installations de commandement militaires, sur des objectifs appartenant au complexe militaro-industriel ukrainien et sur des infrastructures énergétiques, avec des armes de haute précision à longue portée basées dans les airs et en mer», a fait savoir ce 18 novembre le ministère russe de la Défense, qui s'est félicité d'avoir atteint son objectif.
«Tous les missiles ont atteint les sites visés. Au cours de la frappe, des installations de fabrication d’équipement de missiles ont été détruites. Un dépôt d'armes d'artillerie fournies par les pays occidentaux, préparées pour être envoyées aux troupes ukrainiennes, a été détruit», peut-on encore lire dans le communiqué.
Le ministère ajoute que l'opération en question avait provoqué l'interruption du transfert de réserves des forces armées ukrainiennes ainsi que de la livraison d'armes étrangères dans les zones d'opérations militaires.
Souffrance des civils : Kiev et Moscou se rejettent réciproquement la responsabilité
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que nombre de ses concitoyens se retrouvaient actuellement sans accès à l'électricité. «A l'heure actuelle, plus de dix millions d'Ukrainiens sont sans électricité [notamment dans la région de Kiev]. Les sites civils sont la cible principale. La Russie fait la guerre contre l'électricité et le chauffage destinés aux habitants en faisant sauter des centrales électriques et d'autres installations énergétiques», a accusé le chef d'Etat ukrainien lors de son adresse télévisée quotidienne, dans la soirée du 17 novembre. Le dirigeant a ainsi dénoncé «une nouvelle attaque terroriste russe».
Comme le rapporte l'AFP, la Russie a rétorqué que les souffrances des civils en Ukraine étaient imputables au refus de Kiev de négocier. «C'est la conséquence du manque de volonté de la partie ukrainienne de régler le problème, d'entamer des négociations, de son refus de chercher un terrain d'entente», a en effet déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
Au lendemain de l'opération en question, le Premier ministre ukrainien a déclaré que «près de la moitié» du système énergétique du pays avait été endommagée par les frappes russes.
Ce n'est pas la première fois que l'armée russe explique avoir mené avec succès des frappes sur des installations énergétiques qui sont considérées comme cibles stratégiques, au même titre que certaines installations de commandement militaire et de communications ukrainiennes.
Au lendemain de la destruction partielle du pont de Crimée le 9 octobre, la défense russe avait ainsi revendiqué une série de frappes de ce type d'un bout à l'autre du territoire ukrainien.