Le ministre russe des sports à RT : la crédibilité de l’IAAF est en lambeaux
Vitali Moutko, le ministre russe des sports, a accordé une interview à RT lors de laquelle il a évoqué le scandale de dopage qui entoure les athlètes russes.
«Ce ne sont pas mes accusations, c’est une enquête criminelle qui a été lancée en France contre l’ancienne administration de l’IAAF qui a connu récemment des élections et qui dispose maintenant d’un nouveau conseil d’administration et d’un nouveau président», a expliqué Vitali Moutko.
L’IAAF a répertorié plus de 150 tests de dopage positifs en 2009 et 2010, et notamment parmi des athlètes russes. Mais ces athlètes et leur fédération nationale ne le savaient pas, affirme Vitali Moutko. «Le dopage n’est pas la question d’un seul pays, c’est une question internationale à laquelle nous pouvons faire face ensemble en unissant les efforts des Etats, des athlètes et des fédérations sportives nationales», a déclaré le ministre russe.
La Russie collaborait très étroitement avec l'Association internationale d'athlétisme et a fait ses propositions pour changer la situation. «Nous avons changé la direction et le secrétariat de la fédération nationale, nous avons licencié l’entraîneur en chef et d’autres spécialistes…Nous avons décidé de ne pas envoyer des athlètes aux prochaines Coupes du monde dans les disciplines où il y a des doutes. Nous avons une équipe renouvelée», a expliqué le ministre russe.
D’après les dires de Vitali Moutko, l’activité antidopage doit protéger tout d’abord les athlètes qui sont propres. Il a qualifié «d’inadmissible» de pénaliser ces athlètes. «Mais les athlètes honnêtes ne doivent pas souffrir à cause d’eux», a martelé le ministre russe.
Il estime que les athlètes russes ne seront pas privés de participation aux compétitions internationales. Si une fédération nationale ou une équipe nationale est bannie, cela endommagera le développement de ce sport dans ce pays et à travers le monde, a prévenu Vitali Moutko.
Les mesures antidopage de la Russie
Le ministre russe des sports a rappelé que la Russie avait fait beaucoup pour la lutte contre le dopage au cours de ces cinq dernières années. Ainsi, Moscou a autorisé l’envoi des échantillons prélevés sur ses athlètes pour des tests hors de la Russie. Ensuite, la Russie a établi des pénalités administratives pour le recours au dopage. Et enfin, la Russie a créé une agence antidopage indépendante (RUSADA), ainsi qu’un laboratoire antidopage. Au total, la Russie a dépensé plus de 15 millions de dollars pour la politique antidopage.
Il y a six mois, le système russe avait été qualifié d’«extrêmement efficace», mais après des documentaires et des enquêtes, il s’est avéré que ce système ne se conformait pas aux règles internationales, a reconnu le ministre russe.