Non-vaccinés et pass vaccinal : «Nous serons des hommes et des femmes en déchéance de citoyenneté»
Sébastien Senellart, membre du mouvement citoyen anti-pass Reims, s'est confié au micro de RT France au sujet de la situation qu'il partage avec les 5 millions de Français qui ne sont pas vaccinés contre le Covid-19 et des contraintes pesant sur eux.
La chaîne RT France est allée à Reims à la rencontre de Sébastien Senellart, membre du mouvement citoyen anti-pass Reims et non vacciné, comme au moins 5 millions de Français.
Rejetant la qualification d'«antivax» qu'il assimile à «une forme d'agitation médiatique», Sébastien Senellart a estimé que le simple fait de s'interroger sur le statut vaccinal des individus était «une question qui typiquement ne devrait jamais être posée [...] elle relève de ce qu'on appelle le secret médical».
Si Sébastien Senellart n'est donc pas lui-même vacciné, c'est parce qu'il estime ne pas être exposé aux formes graves que pourrait provoquer une contamination au Covid-19.
Malgré la pression de l’exécutif sur les non-vaccinés, sa détermination ne faiblit pas. La «situation de privation» dans laquelle il se trouve, faute d'avoir un pass sanitaire, a eu pour conséquence la disparition «de pans entiers de [sa] vie de citoyen», le contraignant à réorganiser sa vie au quotidien. «J'essaie d'orienter mes centres d'intérêts sur des choses qui sont beaucoup plus, on va dire vraies. [...] Je me recentre sur l'essentiel», a-t-il ainsi confié au micro de RT France.
Des contraintes qui ont ainsi également un impact bénéfique sur sa vie, puisque Sébastien Senellart assure ne s'être «jamais senti aussi vivant» depuis qu'il est frappé par les restrictions liées au pass sanitaire. L'évolution de celui-ci en pass vaccinal lui fait néanmoins penser que les Français dans la même situation que lui passeront du statut de «citoyen de seconde zone» à des individus en «déchéance de citoyenneté». «Un citoyen de seconde zone peut encore prétendre à avoir certains droits, et aujourd'hui nous sommes dans une réduction absolue de ces droits», a-t-il avancé.