Martinique : le préfet instaure un couvre-feu «jusqu'au retour au calme»

- Avec AFP

Martinique : le préfet instaure un couvre-feu «jusqu'au retour au calme»© LOIC VENANCE / AFP Source: AFP
Epave d'une voiture brulée lors des émeutes en Martinique le 25 novembre 2021.
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Face aux troubles dans l'île, le préfet de Martinique a instauré ce 25 novembre un couvre feu «de 19h à 5h jusqu'au retour au calme». Le GIGN est intervenu dans la journée pour mettre en échec une attaque contre une brigade de gendarmerie.

Le préfet de Martinique a instauré ce 25 novembre un couvre feu «de 19h à 5h jusqu'au retour au calme» pour faire face aux «violences urbaines nocturnes» depuis le 21 novembre, a-t-il annoncé dans un communiqué.

«Des groupes d'individus ont commis des dégradations et installé des barrages», et «des actes de violence ont eu lieu à l'encontre des forces de sécurité», argue le préfet qui ajoute que «11 personnes» ont été interpellées et «plusieurs armes» saisies.

La sécurité sera renforcée dès la nuit de du 25 au 26 novembre a-t-il précisé, «avec un dispositif plus mobile et plus nombreux pour cibler les points les plus difficiles». Le blocage de certains axes perdurait ce 24 novembre sur les deux îles.

La préfecture de Guadeloupe a annoncé de son côté que le GIGN avait contribué à mettre en échec une attaque contre la brigade de gendarmerie de Morne-A-l'Eau, au centre de la Grande Terre. «Dix interpellations ont eu lieu sur l’ensemble du département», a-t-elle indiqué. 

En Martinique, des membres des forces de l'ordre ont été blessés à Fort-de-France, selon la Sécurité publique, qui n'a pas donné plus de détails, tandis qu'un gendarme a été légèrement blessé. Sept personnes ont été interpellées.

Démissions dans les hôpitaux 

Les tensions à l'hôpital de Pointe-à-Pitre depuis le début de la grève générale le 15 novembre commencent à faire sentir leurs effets : une association d'internes a invoqué le 24 novembre le droit de retrait de ses adhérents pour «péril imminent» et des médecins hospitaliers démissionnent.

«Je ne comprends pas que l'action syndicale soit tournée vers des entraves à l'outil de travail [...] vers des intimidations, des insultes, des agressions envers les personnels et particulièrement les médecins», a déclaré sur la radio RCI Guadeloupe le directeur du CHU, Gérard Cotellon. «Je commence à payer les conséquences de tout ça : ce sont des démissions en chaîne», a-t-il ajouté.

«Si l'objectif était de faire partir les médecins, on y arrive. Et cela va poser des problèmes pour la prise en charge des patients guadeloupéens», a-t-il déploré.

La direction du CHU de Martinique a pour sa part annoncé que «dans le contexte actuel», elle était contrainte «d'activer le service minimum sur l'ensemble des sites du CHUM afin de sécuriser les professionnels et les patients», en raison de «grandes difficultés à assurer les soins dans l'institution».

Réunion avec le ministre des Outre-mer 

La préfecture de Martinique avait signalé «des événements très violents [...] dans l'agglomération de Fort-de-France» dans la nuit du 23 au 24 novembre. «Sept policiers et cinq gendarmes ont été légèrement blessés mais ils n'ont pas été hospitalisés», selon la même source.

«Cinq personnes ont été interpellées et se trouvent toujours en garde à vue pour tentatives d'homicide et violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique, dégradations par incendie, port et détention d'armes, participation à des attroupements armés. Ils ont tous été déjà condamnés», avait-t-elle ajouté.

Par ailleurs, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a organisé ce 25 novembre une visioconférence avec les maires de Guadeloupe en présence du préfet, et des membres des cabinets du ministre de l'Intérieur et du ministre des Solidarités et de la Santé, afin de «faire un point sur la situation en Guadeloupe sur les plans sanitaire, sécuritaire et social», selon le ministère.

Une réunion similaire sera organisée, ce 26 novembre à 15h avec le président du conseil régional, le président du conseil départemental et les parlementaires du territoire.

Pour calmer la situation, le Premier ministre Jean Castex a notamment annoncé le 22 novembre la création d'une «instance de dialogue», afin de «convaincre et d'accompagner individuellement, humainement», les professionnels concernés par l'obligation vaccinale. Le ministre de la Santé Olivier Véran a également «décidé de mettre en place une structure qui va permettre de trouver une solution à chacune des 1 400 personnes suspendues parce qu'elle ne sont pas en conformité avec cette obligation vaccinale», a expliqué Sébastien Lecornu.

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