Martinique : plusieurs actions de blocage après un appel à la grève générale (IMAGES)
La mobilisation se poursuit en Martinique alors qu'un appel à grève générale a été lancé par des syndicats contre les mesures sanitaires. Les syndicats qui encadrent le mouvement portent aussi plusieurs revendications sociales.
La presse régionale rapporte que les actions ont débuté en Martinique alors que des syndicats ont lancé un appel à la grève générale sur fond de grogne contre l'obligation vaccinale des soignants. Les premiers blocages ont eu lieu dès 5h30 du matin dans les «zones d’activité du Lamentin et de Fort-de-France», rapporte France-Antilles.
«Ce sont les transporteurs de matériaux et les chauffeurs de taxi qui ont positionné leurs véhicules sur ces points stratégiques», rapporte de son côté RCI Martinique. Les grévistes ont aussi procédé au blocage de la raffinerie SARA selon cette même source.
La raffinerie de l'île, la Sara, située à la zone de Californie, est paralysée pic.twitter.com/6S2CPohMFJ
— RCI Martinique (@RCI_MQ) November 22, 2021
Le siège de la Sécurité sociale était également bloqué par des poids lourds dans la commune du Lamentin.
Le siège de la sécurité sociale (CGSS) à Place d'Armes au Lamentin est bloqué par plusieurs poids lourds pic.twitter.com/6PrmoLFwVc
— RCI Martinique (@RCI_MQ) November 22, 2021
Dix-sept syndicats ont lancé un préavis de grève le 15 novembre. Ils portent des revendications détaillées en dix points comme la fin de l'obligation vaccinale et des suspensions pour les soignants, mais aussi la hausse des salaires et des minima sociaux, le prix des carburants et du gaz. Parmi les autres points figure par ailleurs la prise en charge totale des tests de chlordéconémie, cette maladie liée au chlordécone, un pesticide largement utilisé dans les champs de banane entre 1972 et 1993 et suspecté d'être responsable de nombreuses maladies comme le cancer de la prostate.
En Guadeloupe, la contestation a pris une tournure violente, ce qui a poussé les autorités à instaurer un couvre-feu et à envoyer un renfort de 200 policiers et gendarmes issus de la métropole. Parmi eux, la présence de 50 membres du GIGN et du Raid qui a fait beaucoup réagir. Le soir du 22 novembre, Jean Castex doit rencontrer des élus locaux à Matignon.