Une orthophoniste non-vaccinée contre le Covid-19 pour raison médicale entame une grève de la faim
Une orthophoniste ne peut plus exercer en raison de pathologies à cause desquelles elle refuse de se soumettre à l'obligation vaccinale. Pour dénoncer sa situation, elle a débuté une grève de la faim dans une tente installée devant la CPAM de Lyon.
Céline Lacheteau, une orthophoniste installée à Francheville dans le Rhône, ne peut plus exercer sa profession depuis le 15 Octobre car elle n'est pas vaccinée contre le Covid-19. Son refus de soumettre à l'obligation vaccinale concernant son métier est dû au fait qu'elle est atteinte de certaines pathologies.
«J'ai rencontré plusieurs médecins qui se sont opposés à [ma] vaccination [...] La première contre-indication médicale étant une tumeur artério-veineuse», a-t-elle expliqué à RT France. Celle-ci ne figure cependant pas dans la liste des contre-indications à la vaccination établie par les autorités en août dernier.
D'après Céline Lacheteau, elle «ne rentre pas dans toutes les cases de la contre-indication vaccinale, notamment une qui demande encore à être étudiée».
«J'ai attesté sur l'honneur mes difficultés, mes problèmes de santé [...] Je m'engage à poursuivre mon activité professionnelle en conservant les gestes barrières, en me faisant tester tous les trois jours s'il le faut [...] J'aimerais avoir une reconnaissance de cette difficulté de santé», ajoute-t-elle.
Afin de dénoncer le fait que son cas ne soit pas pris en compte par la Haute autorité de santé (HAS), cette mère de quatre enfants âgée de 48 ans a décidé d'entamer le 18 octobre une grève de la faim. Elle a installé sa tente devant le bâtiment de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Rhône, à Lyon. Celle-ci lui a accordé un sursis de deux mois.
Des milliers de suspensions ont été signifiées à des personnels de santé non vaccinées contre le Covid-19 depuis l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale, le 15 septembre. Obligés depuis lors de justifier d'au moins une injection, les salariés des hôpitaux et cliniques, ainsi que les soignants libéraux et ambulanciers devront en outre à partir du 15 octobre attester d'un «schéma complet» de vaccination, sous peine de suspension de leur contrat de travail, sans rémunération.