«Crackastrophe annoncée» : manifestation pour alerter sur la problématique des toxicomanes à Paris
A l'appel de différents collectifs, des dizaines de citoyens ont participé à un rassemblement organisé à Stalingrad pour dire non au crack. La problématique soulève des enjeux sécuritaires évoqués de façon croissante dans le nord de la capitale.
«Non au crack : non aux salles de conso ou de repos en zone habitée ou de commerces, oui à une prise en charge digne des toxicomanes, oui à une évacuation sanitaire d'urgence du pont Riquet», pouvait-on lire sur les flyers partagés en amont de la manifestation du 2 octobre, place de la bataille de Stalingrad, à la jonction des Xe et XIXe arrondissements de la capitale.
Dès le début de l'après-midi, le rassemblement comptait plusieurs dizaines de participants, ainsi qu'en témoignent des vidéos partagées sur les réseaux sociaux.
«Des dizaines de Parisiens, appartenant à divers collectifs, sont actuellement réunis place de la Bataille de Stalingrad à Paris pour dire "non" au trafic de crack dans la capitale», a par exemple rapporté le journaliste du Figaro Guillaume Poingt.
Des dizaines de Parisiens, appartenant à divers collectifs, sont actuellement réunis place de la Bataille de Stalingrad à Paris pour dire «non» au trafic de #crack dans la capitale. pic.twitter.com/cZQpxwAwBo
— Guillaume Poingt (@guillaumepoingt) October 2, 2021
«Crackastrophe annoncée» ou encore «Yes we crack», peut-on lire sur les écriteaux amenés par certains manifestants, aperçus dans une vidéo tournée sur place par une journaliste de Sputnik France.
Manifestation à #Stalingrad de riverains de différents quartiers impactés par la consommation de #crack#crackparispic.twitter.com/3jXQIMZNw4
— Xenia (@XeniaReports) October 2, 2021
«L'Etat doit prendre ses responsabilités, et assurer aux riverains la sécurité et la tranquillité. Pas déplacer les problèmes vers Aubervilliers et Pantin», a de son côté écrit le député insoumis Bastien Lachaud, présent au rassemblement, image à l'appui.
Au rassemblement place Stalingrad pour une prise en charge des personnes consommatrices de #crack.L'Etat doit prendre ses responsabilités, et assurer aux riverains la sécurité et la tranquillité. Pas déplacer les problèmes vers #aubervilliers et #pantin. pic.twitter.com/c3bEVZhJpO
— Bastien Lachaud (@LachaudB) October 2, 2021
Une semaine plus tôt, parallèlement à une opération de déplacement d'une centaine de toxicomanes jusqu'alors installés dans le quartier des jardins d’Eole, dans le nord-est de Paris, un mur avait été érigé entre Pantin et la capitale, «afin de bloquer un accès à la Seine-Saint-Denis aux consommateurs de crack et également pour éviter une installation à l’intérieur du passage», comme l'avait relevé le journaliste de RT France Charles Baudry, alors sur place.