En conflit avec sa direction, le médecin-réanimateur Louis Fouché quittera l'hôpital de Marseille
Opposant notoire aux vaccins contre le Covid-19 et aux restrictions sanitaires décidées par le gouvernement, l'anesthésiste des Hôpitaux universitaires de Marseille a tenu des propos jugés «pas en adéquation avec les valeurs de l'hôpital public».
La direction des Hôpitaux universitaires de Marseille a annoncé le 18 août que le médecin-réanimateur Louis Fouché, figure de l'opposition à la vaccination et aux restrictions sanitaires contre le Covid-19, ne serait plus salarié de l'institution à partir du 19 octobre.
Précisions à la suite des dernières prises de parole du Dr Louis FOUCHÉ pic.twitter.com/k31hZdRc8q
— AP-HM - Hôpitaux Universitaires de Marseille (@aphm_actu) August 18, 2021
Dans un communiqué, le directeur François Crémieux et plusieurs chefs de services ont expliqué que l'anesthésiste-réanimateur en poste à l’hôpital de la Conception avait eu des «prises de parole» qui n'étaient «pas en adéquation avec les valeurs de l'hôpital public fondées sur le caractère collégial de toute réflexion scientifique d'une part, le code de la santé publique et la déontologie médicale d'autre part».
Fondateur du collectif ReinfoCovid
Le communiqué précise que c'est Louis Fouché qui a demandé sa mise en disponibilité début juin, ce que la direction de l'AP-HM a rapidement accepté. Selon Le Monde, la demande du médecin-réanimateur découlerait d'une conversation avec le directeur François Crémieux, qui lui aurait fait part de son «opposition de fond avec ses positions et la contradiction entre les valeurs qu'il porte et celles de la communauté hospitalière de l'AP-HM».
Louis Fouché est notamment connu pour être l'initiateur du collectif ReinfoCovid, dont il assure qu'il rassemble quelque 4000 médecins, chercheurs, soignants et citoyens en France. «Je sais que je porte un discours qui est différent de celui de l'AP-HM, mais je pense que c'est très sain qu'on aille discuter ensemble et confronter les points de vue», expliquait-il à France 3 en novembre 2020. Auprès de RT France, il avait pointé en janvier 2021 des restrictions sanitaires qui portaient atteinte selon lui à l'économie, la culture, la société et qui n'auraient «aucun rapport avec la santé ni avec ce qu'il se passe en réanimation».
Fin juin, le Conseil de l'ordre national des médecins a porté plainte contre lui ainsi que contre dix autres médecins, leur reprochant la violation d’une dizaine d’articles du code de déontologie médical.