Le patron de la police nationale annonce la fin de la «clé d'étranglement»
- Avec AFP
La «clé d'étranglement», technique d'interpellation policière, est officiellement remplacée par trois nouvelles techniques, selon un courrier du patron de la police nationale daté du 30 juillet. Celui-ci fait savoir qu'elle présentait «des risques».
L'utilisation de la «clé d'étranglement» au sein de la police est définitivement abandonnée, d'après un courrier du patron de la police nationale daté du 30 juillet cité par l'AFP.
L'abandon de cette technique avait été annoncé en juin 2020 par l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, mais elle restait toujours utilisée faute de directive sur de nouvelles pratiques.
Dans son courrier adressé à tous les hauts responsables de la police, le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux explique que le rapport de synthèse (confié l'été 2020 au patron de la police du Val-d'Oise Frédéric Lauze) avait constaté que la technique de la «clé d'étranglement» présentait «des risques».
«Il est donc décidé d'y renoncer définitivement», ajoute Frédéric Veaux, avant de détailler les trois techniques qui la remplaceront et seront dorénavant enseignées aux policiers.
Ces nouvelles techniques sont basées sur «le principe de gradation de la force en fonction de la résistance de l'individu, en utilisant des méthodes d'amener au sol et de maîtrise sans avoir recours à une pression continue et prolongée au niveau du larynx», écrit le patron de la police.
La «clé d'étranglement» avait été mise en cause dans affaire Chouviat, ce livreur mort à Paris en janvier 2020 après un contrôle, ce qui avait conduit le ministre de l'Intérieur d'alors à annoncer son abandon.