Second tour des régionales : les présidents sortants majoritairement réélus
A l'issue du second tour des élections régionales marqué par une abstention massive, la droite s'est imposée en récoltant 38% des suffrages. Alors que la gauche a pu préserver ses régions, le RN n'est pas parvenu à décrocher l'une d'entre elles.
Retrouvez notre article sur l'issue des élections régionales.
«Notre liste a été battue par tout un système coalisé», a dénoncé Thierry Marianiqui conduisait la liste RN en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, finalement battu au second tour en duel par le président LR sortant Renaud Muselier. «Le système coalisé l'a emporté au terme d'une campagne qui n'honore pas nos adversaires», a insisté le député européen RN, en parlant d'une «bataille inégale.»
Thierry Mariani après sa défaite en PACA : « Le système coalisé l'a emporté au terme d'une campagne qui n'honore pas nos adversaires » #électionsrégionales2021pic.twitter.com/mT7dXMFOO7
— CNEWS (@CNEWS) June 27, 2021Julie Garnier, candidate LFI à l'élection régionale en Île-de-France, est revenu sur RT France sur l'annonce des résultats de ce 27 juin. «Difficile d'avoir une analyse», selon elle, tant le taux d'abstention est important. Elle demande à la classe politique de tirer les enseignements d'un tel «chaos démocratique»
A la Réunion, Huguette Bello, à la tête d'une liste d'union de gauche, a revendiqué sa victoire face au président de région sortant Didier Robert (dvd), en faisant la seule région qui a basculé.
«Le résultat signe notre victoire, la victoire des Réunionnais, nous obtenons près de 51% des suffrages», a-t-elle déclaré à l'antenne de Réunion la 1ère.
Sur Twitter, le député européen RN Gilbert Collard a félicité son collègue Thierry Mariani, malgré sa défaite en région PACA. «Tous pourris pour un, Mariani seul contre tous. Chapeau !», a-t-il écrit détournant ainsi la devise popularisée par les Trois Mousquetaires, d'Alexandre Dumas.
Tous pourris pour un, #Mariani seul contre tous. Chapeau ! #PACA@ThierryMARIANIpic.twitter.com/tdkAimW2Fc
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) June 27, 2021Pour François Bayrou, les élections régionales «sont un coup de semonce très important pour la majorité» et l'exécutif.
Commentant la forte abstention, le candidate à l'élection présidentielle de 2022 Jacqueline Moreau estime qu'elle constitue «une sanction à l'égard de ceux qui nous gouvernent».
En ballotage défavorable à l'issue du premier tour, Renaud Muselier, président LR sortant en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, a finalement conservé son fauteuil, privant d'une première région le Rassemblement national et sa tête de liste Thierry Mariani, un ancien Républicain, selon les premières estimations.
Julien Bayou estime «que l’écologie est la seule force en dynamique». Le leader écologiste est arrivé second derrière Valérie Pécresse.
Percée aux européennes, ancrage aux municipales, consolidation et enracinement aux régionales et départementales.
— EELV (@EELV) June 27, 2021
Comme SN d'#EELV, je m’en réjouis et je constate que l’écologie est la seule force en dynamique. La mission est remplie et le résultat est très encourageant. pic.twitter.com/42Yvi9GF5pRéélu à la tête de la région francilienne, Valérie Pécresse estime que son équipe a «relevé le défi du rassemblement».
Ce 27 juin a lieu le deuxième tour des élections régionales et départementales sur tout le territoire nationale (métropolitain et ultramarin), après un premier épisode marqué par un taux d'abstention record.
Les bureaux de vote sont ouverts depuis 8h et fermeront à 18h dans la grande majorité des communes. Dans les villes les plus peuplées, cet horaire est cependant repoussé à 20h.
Comme lors du premier tour, compte tenu de l'épidémie de Covid-19, les bureaux de vote devront respecter des conditions sanitaires particulières : limitation à trois du nombre d'électeurs présents simultanément dans le bureau (six si le bureau de vote est à la fois régional et départemental), file d'attente prioritaire à l'extérieur pour les personnes vulnérables, mise à disposition d'un point de lavage des mains ou de gel hydroalcoolique, port du masque obligatoire, aération régulière des locaux tout au long de la journée, etc.
Les élections régionales
Les conseillers régionaux sont normalement élus pour six ans, mais, compte tenu du changement de date du scrutin en 2021, et de la tenue de l'élection présidentielle en 2027, le mandat des conseillers élus ce mois prendra fin en mars 2028.
Le conseil régional a la compétence pour promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique de la région ; le soutien à l’accès au logement et à l’amélioration de l’habitat ; le soutien à la politique de la ville et à la rénovation urbaine ; le soutien aux politiques d’éducation, l’aménagement et l’égalité de ses territoires ; enfin, pour assurer la préservation de son identité et la promotion des langues régionales.
Les élections départementales
Les conseillers régionaux sont eux aussi élus pour six ans. Leur mandat prendra fin en mars 2028.
Les conseils départementaux sont en charge de la solidarité, des actions sociales, de la santé (personnes âgées, aide sociale à l’enfance, handicap, RSA, APA) ; de l’aménagement durable du territoire (protection des espaces verts, voirie départementale, services départementaux d’incendie et de secours) ; de l’éducation, de la culture, du sport (collèges, sauvegarde du patrimoine, bibliothèques, infrastructures sportives, musées départementaux).
Plusieurs territoires constituent désormais des collectivités à statut particulier qui ne sont pas concernées par ces élections départementales. La Ville de Paris est par exemple depuis 2019 une collectivité à statut particulier qui s'est substituée à la commune de Paris et au département de Paris (son assemblée délibérante, le conseil de Paris, est élue lors des élections municipales). Le métropole de Lyon, la Guyane, la Martinique, la Collectivité de Corse, sont également des collectivités à statut particulier. Les collectivités d'outre-mer (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) et la Nouvelle-Calédonie ne sont pas des départements et n'ont donc pas de conseils départementaux.