Affaire Michel Zecler : le parquet requiert la détention provisoire contre trois des policiers
Un juge d'instruction va enquêter sur le passage à tabac d'un producteur de musique noir par des policiers à Paris. Le parquet requiert une mise en examen contre quatre policiers, et la détention provisoire contre trois d'entre eux.
Lors d'une conférence de presse ce 29 novembre, le procureur de la République de Paris Remy Heitz, a fait savoir que le parquet avait requis la mise en examen des quatre policiers mis en cause dans l'agression de Michel Zecler, producteur noir, dans la capitale française il y a quelques jours. La détention provisoire est en outre requise contre trois des policiers.
Un juge d'instruction va enquêter sur cette affaire, dans laquelle les trois policiers soupçonnés du passage à tabac sont visés pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec la circonstance aggravante de racisme, et faux en écriture publique.
Le procureur a précisé que la détention provisoire des trois agents soupçonnés d'avoir porté des coups au producteur avait pour objectif d'«éviter un risque de concertation entre les auteurs ou de pressions sur les témoins».
Le parquet a par ailleurs requis un contrôle judiciaire envers le quatrième policier, mis en cause pour un jet de grenade lacrymogène.
L'agression de Michel Zecler à Paris par des policiers avait été filmée, en pleine mobilisation contre la controversée loi Sécurité globale, et notamment contre son article 24, qui prévoit d'interdire la diffusion jugée malveillante d'image des forces de l'ordre.
Alors qu'Emmanuel Macron s'était dit «choqué» par la vidéo de l'agression, la présidence aurait joint Michel Zecler par téléphone le 28 novembre pour prendre de ses nouvelles, selon une information de l'AFP qui cite l'avocate du producteur.