Coup d'envoi officiel pour la 5G : la nouvelle génération de réseau mobile va devenir une réalité en France sans toutefois provoquer immédiatement la «révolution» technologique promise, notamment en raison d'un accès encore limité sur le territoire et d'un climat de défiance persistant.
A partir du 18 novembre 2020, date d'activation officielle des fréquences retenues par le régulateur des télécoms, le logo 5G pourra théoriquement s'afficher sur l'écran des smartphones des Français, à l'instar d'une grande majorité de leurs principaux voisins européens.
Le moratoire voté à Lille sur le déploiement de la 5G est une «tartuferie incompréhensible» selon le secrétaire d'Etat Cédric O. Un rapport de l'Anses sur la dangerosité de la 5G est attendu pour 2021.
L'attribution de blocs de fréquences pour l'exploitation de réseaux de téléphonie de cinquième génération (5G) a rapporté près de 3 milliards d’euros à l'Etat. Le secrétaire au numérique a annoncé un «plan de contrôle» de l'exposition aux ondes.
Face à la demande de moratoire sur la 5G, le gouvernement résiste. Le président présentant le débat comme une opposition entre tenants du progrès et partisans d'un mode de vie archaïque. Pourtant l'enjeu va bien au-delà.
Dans une interview publiée par Les Echos, une responsable de Huawei France annonce que le groupe chinois va investir 4 milliards d’euros en France. Il a pourtant été largement mis à l’écart de l’équipement des futurs réseaux 5G.
Alors qu'Emmanuel Macron s'est dit décidé à «prendre le tournant de la 5G», le député François Ruffin demande un référendum sur son déploiement ou, à défaut, une nouvelle convention citoyenne sur le sujet. 70 élus de gauche réclament un moratoire.
Les maires verts auront-ils le pouvoir d'empêcher la propagation du réseau 5G dans leur ville ? Une décision du Conseil d'Etat de 2011 spécifie que cela relève de la compétence exclusive de l'exécutif et des autorités compétentes.