Ce que l'on sait de l'attaque à l'arme blanche près des anciens locaux de Charlie Hebdo

Ce que l'on sait de l'attaque à l'arme blanche près des anciens locaux de Charlie Hebdo© ALAIN JOCARD / AFP
Attaque à l'arme blanche à Paris près des anciens locaux de Charlie Hebdo ce 25 septembre.
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Deux personnes ont été blessées, ce 25 septembre à l'arme blanche, près des anciens locaux de Charlie Hebdo. Leurs jours ne sont pas en danger. Plusieurs suspects ont été interpellés. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire.

Deux personnes ont été blessées à l'arme blanche ce 25 septembre près des anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de la capitale, a fait savoir la préfecture de police de Paris à RT France. Selon le Premier ministre Jean Castex, la vie des victimes n'est «pas en danger».

L'«auteur principal» arrêté, plusieurs personnes en garde à vue

Alors qu'un individu suspecté d'être responsable de l'attaque était en fuite, la préfecture a annoncé qu'un «suspect» avait été interpellé dans le secteur de la place de la Bastille. Selon des témoins auprès de 20 Minutes, celui-ci était vêtu d'un jogging noir et de baskets rouges.

Plus tard, la préfecture de police a annoncé qu'une deuxième personne avait été placée en garde à vue.

Le procureur général du parquet national antiterroriste, Jean-François Ricard, a confirmé que l'«auteur principal»de l'attaque avait été arrêté. Il a précisé qu'un «second individu» avait été également arrêté et placé en garde à vue, ajoutant : «L'enquête va se poursuivre.»

Selon les informations du Monde, le suspect principal est né en 2002 et était connu pour des faits de droits commun et de port d'arme illégal. La seconde personne interpellée est née en 1987.

En début de soirée, l'AFP, citant une source judiciaire, a rapporté que cinq autres individus, nés entre 1983 et 1996, avaient été placés en garde à vue. D'après cette source, ces cinq hommes ont été interpellés à Pantin (Seine-Saint-Denis) par les enquêteurs lors d'une perquisition à l'un des domiciles supposés du principal suspect de cette attaque. 

Le parquet antiterroriste saisi

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé être saisi de l'enquête. L'enquête de flagrance est ouverte pour «tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle», a-t-il précisé. 

Contactée par RT France, la préfecture (qui a revu son bilan à la baisse) a affirmé qu'une des deux victimes de l'attaque était grièvement blessée. Aucune information ne permet pour l'heure de déterminer si le motif de l'attaque est lié ou non au journal satirique, qui avait fait l'objet d'un attentat ayant décimé une partie de sa rédaction, en janvier 2015.

Le périmètre de sécurité a été élargi autour des anciens locaux de Charlie Hebdo, en raison d'un colis suspect, toujours selon la préfecture qui appelle à éviter le secteur Richard Lenoir. La police et la BRI se sont rendues sur place. Aucune engin explosif n'a été découvert aux alentours du lieu de l'attaque, selon France Info, qui cite la préfecture de police. La brigade criminelle a été chargée des investigations par le parquet de Paris.

«Manifestement [...] un acte de terrorisme islamiste», selon Darmanin

Invité du journal de 20 heures de France 2, dans la soirée du 25 septembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré : «Manifestement, c'est un acte de terrorisme islamiste.»

«C'est la rue où il y avait Charlie Hebdo, c'est le mode opératoire des terroristes islamistes, bien évidemment, cela fait peu de doute, c'est une nouvelle attaque sanglante contre notre pays», a ajouté le membre du gouvernement.

Pour Gérald Darmanin, la menace a d'ailleurs été «sous évaluée» : il a précisé avoir demandé au préfet de police «pourquoi nous avons sous-évalué la menace dans cette rue». Alors que le premier suspect a été arrêté en juin en possession d'une arme blanche, selon une source proche du dossier, Gérald Darmanin a détaillé qu'il s'agissait d'«un tournevis», ajoutant que le jeune homme était «arrivé sur le sol national voilà trois ans, comme mineur isolé».

Pris en charge par l'aide sociale à l'enfance dans le Val-d'Oise, il ne présentait «aucun signe de radicalisation» jusqu'à sa majorité, en août dernier, a assuré le conseil départemental.

Elise Lucet confirme que deux de ses collaborateurs ont été blessés dans l'attaque

Une de nos salariés a vu cet homme courir avec une lame de boucher ou une machette après un de nos collaborateurs qui était déjà blessé et même ensanglanté

Sur France 2, la journaliste Elise Lucet a déclaré, émue, que deux de ses collaborateurs – un homme et une femme – de la société de production Premières Lignes (qui produit notamment son émission Cash Investigation) avaient été grièvement blessés. «Ils ont été blessés par un homme qui était dans la rue devant les anciens locaux de Charlie Hebdo. Une de nos salariés a vu cet homme courir avec une lame de boucher ou une machette après un de nos collaborateurs qui était déjà blessé et même ensanglanté», a-t-elle expliqué.

Selon 20 Minutes, l'arme, un large couteau de boucher, a été retrouvée sur place. 

Jean Castex se rend au centre de crise

Dans la foulée de l'attaque, le Premier ministre Jean Castex s'est rendu au centre de crise du ministère de l'Intérieur. Il a annoncé qu'il irait sur les lieux de l'attaque dans l'après-midi, affirmant par ailleurs sa «volonté résolue par tous les moyens de lutter contre le terrorisme».

«Des milliers d'élèves», de la crèche au lycée, ont été confinés par précaution dans trois arrondissements du centre de Paris après l'attaque, selon l'AFP qui rapporte des paroles du maire de Paris Centre, Ariel Weil.

Après l'attaque terroriste du 7 janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo avait déménagé dans un lieu tenu secret, sous haute protection policière. Le journal a récemment fait l'objet de menaces après avoir publié une nouvelle fois les caricatures de Mahomet à l'occasion de l'ouverture du procès sur l'attentat.

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