Paris : des féministes manifestent contre Christophe Girard, toujours élu de la capitale (IMAGES)
Des manifestantes féministes se sont réunies devant la mairie du XVIIIe arrondissement pour demander la démission de Christophe Girard, ancien adjoint au maire de Paris Anne Hidalgo accusé de viol, qui est toujours élu de la capitale.
Un nouveau rassemblement contre Christophe Girard, ex-adjoint au maire de Paris, Anne Hidalgo, accusé de viol, s'est tenu le 21 septembre devant la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris où il est encore élu. Les manifestantes féministes se sont rassemblées «pour dire stop à la pédocriminalité et à la culture du viol» et réclamer sa démission, a rapporté le journaliste de RT France Charles Baudry sur place.
🔴Rassemblement devant la mairie du 18e arr de #Paris « pour dire stop à la pédocriminalité et à la culture du viol » et pour demander la démission de #ChristopheGirard, qui n’est plus adjoint à la #culture d’#Hidalgo mais toujours Conseiller de Paris auprès du Maire du 18e. pic.twitter.com/XsyTTRvEoH
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 21, 2020
Cassiopé, porte-parole du collectif de collage féministe Les Grenades a redemandé «sa démission de tous ses mandats».
«Tant qu'il y a une suspicion qui pèse sur lui, nous considérons qu'il ne peut obtenir un poste de représentant pareil», a dénoncé la militante féministe.
Auprès de RT France, l'historienne Ludivine Brantigny a dénoncé pour sa part «un système d’impunité à l’égard de la pédocriminalité, un système aussi de complicité, un système au cours duquel les victimes ne sont jamais mentionnées, jamais reconnues».
🔴Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig), historienne: « Ce qu’on dénonce c’est un système d’impunité à l’égard de la pédocriminalité, un système aussi de complicité, un système au cours duquel les #victimes ne sont jamais mentionnées, jamais reconnues, ... ».#Girard#Parispic.twitter.com/yVxj7wW3X6
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 21, 2020
Christophe Girard, qui a démissionné le 31 juillet de son poste d'adjoint au maire de Paris en charge de la culture, est toujours élu au Conseil et au conseil municipal du XVIIIe arrondissement.
Visé par une enquête pour «viol par personne ayant autorité», il avait annoncé sa décision le 18 août de se mettre en retrait de la majorité au sein du Conseil de Paris, dans une déclaration transmise à l'AFP par son avocate.
«Par souci de sérénité et du bon fonctionnement de la majorité au sein du Conseil de Paris, j'ai proposé à Anne Hidalgo [la maire de Paris, Ndlr.] et à Rémi Féraud, président du groupe Paris en commun [structure de campagne de Mme Hidalgo, Ndlr], ma mise en retrait le temps de l'enquête préliminaire et pour mieux me défendre», déclarait-il alors.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête le 18 août afin d'examiner les propos formulés contre l'ex-adjoint au maire de Paris par un homme qui l'a accusé dans le New York Times d'abus sexuels dans les années 1990. L'ancien adjoint avait dénoncé des allégations «graves» et «sans fondement» et annoncé via ses avocats son intention de porter plainte pour «dénonciation calomnieuse».
Il avait précédemment démissionné de son poste d'adjoint à la Culture en raison de ses liens avec l'écrivain accusé de pédophilie Gabriel Matzneff, qui ont entraîné une manifestation contre lui à laquelle deux élus d'EELV de la capitale ont participé. Cet incident a été à l'origine d'une grave crise interne au sein de la majorité parisienne.